Israël : Le Pays - La Nation - Le Livre

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Le Pays

Peu de luttes ont autant captiv¨¦ le monde que celles qui torturent le pays compris entre le Sinaï et le Liban depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Peu d'entre elles ont menac¨¦ ¨¤ ce point de d¨¦g¨¦n¨¦rer en une conflagration mondiale. Dans l'œil du cyclone se trouve J¨¦rusalem, capitale d'Israël, sur la cr¨ºte des montagnes de Jud¨¦e, au carrefour s¨¦culaire et strat¨¦gique des routes nord-sud, est-ouest. Comptant parmi les villes du monde les plus anciennes ¨¤ n'avoir jamais cess¨¦ d'¨ºtre habit¨¦e, J¨¦rusalem fut ¨¦tablie au plus tard 3000 ans avant J¨¦sus-Christ dans un site montagneux aussi imposant que les ¨¦v¨¦nements dont elle a ¨¦t¨¦ ¡ª et reste encore ¡ª le berceau.

Et pourtant Israël est un des plus petits pays du monde. Les informations oublient g¨¦n¨¦ralement les petites nations, et n'en parlent que lorsqu' y survient une r¨¦volution ou une catastrophe naturelle. Israël, par contre, figure dans l'actualit¨¦ quotidienne et est pr¨¦sent ¨¤ l'esprit de tout chef d'État. Israël est le pivot de la politique du Moyen-Orient dont les agitations font constamment « la une ». Tout homme politique sait qu'Israël d¨¦tient la clef de la paix mondiale.


L'Importance d'Israël

D'o¨´ vient l'importance d'Israël aujourd'hui ? Pourquoi attirer votre attention sur ce fait ¨¦vident ? Les ¨¦diteurs de cette brochure souhaitent tout d'abord pr¨¦ciser clairement qu'ils ne participent aucunement ¨¤ la politique et n'ont pas l'intention de prendre parti dans le conflit isra¨¦lo-arabe, ni dans aucun autre d'ailleurs. Mais ce qui se passe en Israël les int¨¦resse particuli¨¨rement. Les ¨¦v¨¦nements mondiaux et en particulier ceux du Moyen-Orient se conforment ¨¤ un sch¨¦ma pr¨¦dit avec pr¨¦cision dans les proph¨¦ties bibliques il y a des milliers d'ann¨¦es. Ces proph¨¦ties situent Israël exactement dans la position politique et ¨¦conomique qu'il occupe aujourd'hui ; elles nous disent clairement que les ¨¦v¨¦nements du Moyen-Orient qui constituent ¨¤ pr¨¦sent l'actualit¨¦, ne sont que la bande-annonce d'un ¨¦pisode encore plus remarquable de l'histoire d'Israël et du monde.


L'Histoire avant l'heure

Dans un livre publi¨¦ en 1848 sous le titre Elpis Israël (L'Espoir d'Israël), l'auteur, John Thomas ¨¦crit :

« La restauration d'Israël est de la plus haute importance... le retour des Juifs dans leur pays est une œuvre du temps et exigera entre cinquante et soixante ann¨¦es pour son accomplissement... La colonisation de la Palestine (ant¨¦rieure ¨¤ l'Av¨¨nement) se fera purement sur des bases politiques ; et les colons Juifs retourneront sans avoir foi dans la mission messianique de J¨¦sus... ils ¨¦migreront en tant qu'agriculteurs et marchands.»
(John Thomas : Elpis Israël (pp. 239-241)

Ces paroles remarquables furent ¨¦crites cent ans avant la d¨¦claration de l'État d'Israël ! L'auteur n'¨¦tait pas proph¨¨te mais avait ¨¦tudi¨¦ les proph¨¦ties bibliques. Il est mort en 1871, mais il n'a pas fallu longtemps pour que la v¨¦racit¨¦ de ses pr¨¦dictions soit prouv¨¦e. Le mouvement sioniste, commenc¨¦ au tournant du dernier si¨¨cle, la lutte que les Juifs ont men¨¦e pour quitter l'Europe et leurs lieux de pers¨¦cution, la colonisation d'Israël, tous ces faits font maintenant partie de l'histoire moderne enseign¨¦e dans nos ¨¦coles.

Cependant, si l'histoire r¨¦cente d'Israël est bien connue, tel est loin d'¨ºtre le cas des nombreuses proph¨¦ties qui ont esquiss¨¦ avant l'heure l'histoire du pays et du peuple d'Israël au fil des si¨¨cles. Avant d'avoir confiance dans les proph¨¦ties qui portent sur notre avenir, il nous faut d'abord ¨ºtre sûrs de celles qui ont pr¨¦dit le pass¨¦.

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« Un pays o¨´ coulent le lait et le miel »

A l'¨¦poque de l'Ancien Testament, ce qu'on appelait le pays de Canaan ¨¦tait renomm¨¦ pour sa fertilit¨¦. Les espions que Moïse envoya dans le pays, avant que se termine le voyage dans le d¨¦sert entrepris par le peuple d'Israël apr¨¨s sa sortie d'Égypte, ramen¨¨rent des sp¨¦cimens de fruits pour montrer la fertilit¨¦ et l'abondance du pays. Ils ramen¨¨rent des grappes de raisins, des grenades et des figues. Moïse devait plus tard d¨¦crire ce pays en ces mots :

« pays de cours d'eau [...] qui jaillissent dans les vall¨¦es et dans les montagnes ; pays de froment, d'orge, de vignes, de figuiers et de grenadiers ; pays d'oliviers et de miel ; pays o¨´ tu mangeras du pain avec abondance » (Deut¨¦ronome 8: 7-9).

« un pays o¨´ coulent le lait et le miel » (Exode 3: 8).

Mais le peuple d'Israël ne resta pas dans le pays. Ils furent envahis 600 ans plus tard et en 580 avant J¨¦sus-Christ presque tout le peuple avait ¨¦t¨¦ emmen¨¦ en captivit¨¦. Ainsi les terres furent abandonn¨¦es et la fertile abondance qui avait d'abord accueilli le peuple errant d'Israël ne devint plus qu'un souvenir lointain, de plus en plus t¨¦nu.

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Le Pays ¨¤ l'¨¦poque biblique.gif


Marqu¨¦ par la guerre, et vide 

Au fil des si¨¨cles, le pays, v¨¦ritable pont entre continents et empires, fut un champ de bataille en permanence. L'Égypte au Sud et l'Assyrie au Nord envahirent la nation l'une et l'autre et emmen¨¨rent son peuple en esclavage. Une proph¨¦tie du livre de Daniel, chapitre 2, pr¨¦dit qu'Israël serait domin¨¦ par une succession d'empires mondiaux, jusqu'¨¤ ce que l'Empire romain ach¨¨ve la destruction de J¨¦rusalem et la dispersion de son peuple en l'an 70 apr¨¨s J¨¦sus-Christ. Depuis lors, aucune puissance mondiale ne s'est port¨¦e responsable pour le pays et ses habitants, et au cours des dix-huit derniers si¨¨cles, les Crois¨¦s et autres ont apport¨¦ leur part de destruction. Les arbres furent d¨¦truits pour obtenir du bois ¨¤ brûler, et les ch¨¨vres brout¨¨rent l'herbe jusqu'¨¤ la racine. Les pluies d'hiver emport¨¨rent la terre, les rivi¨¨res s'envas¨¨rent et se transform¨¨rent en marais. Les sables du d¨¦sert s'avanc¨¨rent implacablement. Ainsi, le « Pays o¨´ coulent le lait et le miel », couvert de verdure et de fleurs, renomm¨¦ pour sa fertilit¨¦, devint une terre d¨¦sol¨¦e toute en collines pierreuses, en marais et en d¨¦sert. Selon un historien : « Apr¨¨s 400 ans d'une mauvaise administration, les Turcs avaient laiss¨¦ derri¨¨re eux un d¨¦sert de sable, [et] quelques villes surpeupl¨¦es sans ¨¦quipement sanitaire ni ¨¦ducation » (The Jews, p. 220, Bernant 1977).

La Palestine appartenait ¨¤ l'Empire ottoman depuis 1517, mais vid¨¦e de ses habitants, elle subit un abandon presque total, jusqu'en 1917, quand les forces arm¨¦es britanniques repouss¨¨rent les Turcs et que les Juifs commenc¨¨rent ¨¤ revenir.

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Photographie historique des immigrants sur le site de Tel Aviv en 1908.

Chang¨¦ en moins de 100 ans

Depuis lors, le pays s'est transform¨¦. II a retrouv¨¦ sa gloire pass¨¦e, et les produits isra¨¦liens comme les oranges, les avocats, les melons, les raisins, les fraises, le c¨¦leri, les amandes et les fleurs sont disponibles sur les march¨¦s ¨¦trangers. La surface cultiv¨¦e a presque tripl¨¦ au cours des trente ann¨¦es qui suivirent la fondation de l'État d'Israël, et la production se multiplia par cinq. La majeure partie de la terre nouvellement cultiv¨¦e n'¨¦tait plus parcourue par la charrue depuis plus de mille ans.


Le pays n¨¦glig¨¦

L'abandon du pays et sa renaissance sont de façon remarquable un sujet de proph¨¦tie :

« Je d¨¦vasterai le pays [...]. Alors le pays jouira de ses sabbats, tout le temps qu'il sera d¨¦vast¨¦ et que vous serez dans le pays de vos ennemis ; alors le pays se reposera, et jouira de ses sabbats. Tout le temps qu 'il sera d¨¦vast¨¦, il aura le repos qu 'il n 'avait pas eu dans vos sabbats, tandis que vous l'habitiez [...]. Le pays sera abandonn¨¦ par eux, et il jouira de ses sabbats pendant qu 'il restera d¨¦vast¨¦ loin d'eux ; et ils paieront la dette de leurs iniquit¨¦s » (L¨¦vitique 26: 32, 34, 35, 43).

Ces versets rappellent la d¨¦sob¨¦issance d'Israël ¨¤ la loi de Dieu selon laquelle la terre devait ¨ºtre en jach¨¨re une ann¨¦e sur sept, r¨¨gle que le peuple d'Israël n'a pas respect¨¦e. Que la terre reste sans production une ann¨¦e sur sept semblait, apr¨¨s tout, ¨ºtre du gaspillage, si bien qu'on ignora la loi. Les hommes pensaient avoir raison... Par cons¨¦quent, ils perdirent leur pays, comme Dieu l'avait dit, et il se reposa pendant des si¨¨cles d'abandon.



Tel Aviv aujourd'hui.gif

Le pays revit

Cependant, l'histoire ne devait pas s'arr¨ºter l¨¤. Un tel abandon devait prendre fin:

« Et vous, montagnes d'Israël, vous pousserez vos rameaux,
Et vous porterez vos fruits pour mon peuple d'Israël ;
Car ces choses sont pr¨¨s d'arriver.
Voici, je vous serai favorable, 
Je me tournerai vers vous,
Ils multiplieront et seront f¨¦conds ; 
Je veux que vous soyez habit¨¦es comme auparavant » (Éz¨¦chiel36: 8-11)


Éz¨¦chiel a pr¨¦dit aussi un rassemblement de la nation juive pour reconstruire te pays d'Israël :

« Je vous retirerai d'entre les nations, je vous rassemblerai de tous les pays, et je vous ram¨¨nerai dans votre pays. [...] La ; , terre d¨¦vast¨¦e sera cultiv¨¦e, tandis qu 'elle ¨¦tait d¨¦serte aux yeux de tous les passants ; et l'on dira : Cette terre d¨¦vast¨¦e est devenue comme un jardin d'Éden ; et ces villes ruin¨¦es, d¨¦sertes et abattues, sont fortifi¨¦es et habit¨¦es » (Éz¨¦chiel 36: 24, 34, 35).

Quand la nation moderne d'Israël est n¨¦e en 1948, on comptait approximativement 600 000 Juifs dans le pays. Mais Israël est aujourd'hui une superpuissance militaire dans le Moyen-Orient. Elle est en t¨ºte dans plusieurs domaines de recherche au niveau mondial, particuli¨¨rement en m¨¦decine, et l'armement isra¨¦lien est export¨¦ dans le monde entier. Ce pays qui ¨¦tait au d¨¦but du dernier si¨¨cle un d¨¦sert abandonn¨¦, est maintenant une des zones les plus fertiles et productives du monde.

La renaissance d'Israël est un miracle survenu ¨¤ notre ¨¦poque moderne. Aucun autre peuple, aucun autre pays n'a connu une telle histoire, d'autant plus remarquable qu'elle est un sujet de proph¨¦tie. Cela devrait ¨¦veiller notre attention sur le fait que quelque chose d'assez extraordinaire est en train de se passer aujourd'hui dans le monde. La Bible a beaucoup plus ¨¤ dire sur Israël et, de haute importance pour nous tous, sur notre avenir.

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La Terre promise

Mais afin de comprendre notre avenir, nous devons d'abord nous pencher sur le pass¨¦ et sur une promesse que Dieu a faite ¨¤ Abraham, p¨¨re de la nation juive. Abraham ou Abram, comme il s'appelait alors, fut ¨¦lev¨¦ dans la ville d'Ur en Chald¨¦e, ¨¤ des centaines de kilom¨¨tres ¨¤ l'est du pays d'Israël. C'¨¦tait un homme prosp¨¨re quand Dieu lui parla et lui demanda d'interrompre une existence ais¨¦e pour entreprendre un voyage, avec toute sa famille et son b¨¦tail, vers le pays que Dieu lui montrerait :

« L'Éternel dit ¨¤ Abram : Va-t 'en de ton pays, de ta patrie, et de la maison de ton p¨¨re, dans le pays que je te montrerai. Je ferai de toi une grande nation, et je te b¨¦nirai ; je rendrai ton nom grand, et tu seras une source de b¨¦n¨¦diction. Je b¨¦nirai ceux qui te b¨¦niront, et je maudirai ceux qui te maudiront ; et toutes les familles de la terre seront b¨¦nies en toi » (Gen¨¨se 12: 1-3).

Et quand Abraham atteignit le pays que nous appelons maintenant Israël, Dieu dit :

« L¨¨ve les yeux, et, du lieu o¨´ tu es, regarde vers le nord et le midi, vers l'orient et l'occident ; car tout le pays que tu vois,
je le donnerai ¨¤ toi et ¨¤ ta post¨¦rit¨¦ pour toujours [...]. L¨¨ve-toi, parcours le pays dans sa longueur et dans sa largeur ; car
je te le donnerai » (Gen¨¨se 13: 14-17).

Ce qui avait ¨¦t¨¦ promis ¨¤ Abraham ¨¦tait donc un pays tout-¨¤-fait r¨¦el. La Bible nous dit cependant qu'Abraham mourut sans rien poss¨¦der du pays, except¨¦ un petit champ qu'il acheta comme cimeti¨¨re ! De plus le pays d'Israël aujourd'hui n'est gu¨¨re « une b¨¦n¨¦diction » pour toute nation qui s'y implique politiquement. Comment donc comprendre cette promesse ? L'apôtre Paul r¨¦pond ¨¤ cette question dans la lettre qu'il a ¨¦crite aux Galates :

« Or, les promesses ont ¨¦t¨¦ faites ¨¤ Abraham et ¨¤ sa descendance. Il n'est pas dit : et aux descendances, comme s'il s'agissait de plusieurs, mais comme il s'agit d'une seule : et ¨¤ ta descendance, c 'est-¨¤-dire ¨¤ Christ. Et si vous ¨ºtes ¨¤ Christ, vous ¨ºtes donc la descendance d'Abraham, h¨¦ritiers selon la promesse » (Galates 3:16, 29).

Abraham ¨¦tait certainement le p¨¨re d'une « grande nation » : beaucoup de ses hommes vivent maintenant dans le pays qui lui avait ¨¦t¨¦ promis. Mais l'accomplissement de la promesse de Dieu (pour Abraham et ceux qui lui sont apparent¨¦s par le Christ) attend le retour du Christ, la « descendance » qui apportera des b¨¦n¨¦dictions ¨¤ Israël et ¨¤ toute la terre  :

« Toutes les nations de la terre seront b¨¦nies en ta post¨¦rit¨¦ ».(Gen¨¨se 22: 18)

La Bible nous dit que ces bienfaits viendront avec un gouvernement mondial bas¨¦ ¨¤ J¨¦rusalem, avec J¨¦sus pour roi.

Le Roi promis

Le trône d'Israël ¨¤ J¨¦rusalem est vide depuis plus de 2000 ans. Le deuxi¨¨me roi d'Israël fut David qui, de J¨¦rusalem, r¨¦gna sur le pays environ 1000 ans avant J¨¦sus-Christ. Dieu promit ¨¤ David un descendant qui s'assi¨¦rait sur son trône et r¨¦gnerait non seulement sur le pays d'Israël, mais sur le monde entier.

Cette promesse fut r¨¦p¨¦t¨¦e ¨¤ Marie 1000 ans plus tard au sujet de son fils J¨¦sus :

« et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son p¨¨re ». (Luc 1:32)

Et cependant, jusqu'aujourd'hui, le trône de David est vide. Si donc ces promesses doivent se r¨¦aliser, nous devons alors nous attendre ¨¤ ce qu'un jour J¨¦sus r¨¨gne sur Israël et sur le monde. Mais quand ?

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J¨¦rusalem : capitale d'Israël

La r¨¦ponse ¨¤ cette importante question se trouve en partie dans une autre proph¨¦tie biblique qui date de plus de 2000 ans et qui d¨¦crit exactement la situation pesante qui est celle de J¨¦rusalem et d'Israël dans le monde politique d'aujourd'hui :

« Voici, je ferai de J¨¦rusalem une coupe d'¨¦tourdissement pour tous les peuples d'alentour [...]. .. En ce jour-l¨¤, je ferai de J¨¦rusalem une pierre pesante pour tous les peuples ; , Tous ceux qui la soul¨¨veront seront meurtris » (Zacharie 12: 2, 3).

Pendant des si¨¨cles, alors que les Juifs ¨¦taient dispers¨¦s dans le monde entier, J¨¦rusalem s'est affaiblie sous le contrôle de diverses nations, jusqu'¨¤ tr¨¨s r¨¦cemment. J¨¦sus avait pr¨¦dit ce changement comme le signe que des ¨¦v¨¦nements d'importance seraient sur le point de toucher le monde :

« J¨¦rusalem sera foul¨¦e aux pieds par les nations, jusqu '¨¤ ce que [...]» (Luc 21: 24).

Bien qu'Israël soit encore une ¨¦nigme et que J¨¦rusalem soit encore « une pierre pesante pour tous les peuples », le fait qu'Israël et ¨¤ pr¨¦sent J¨¦rusalem soient dirig¨¦s par les Juifs confirme que nous sommes au bord de l'intervention finale de Dieu dans les affaires du monde, quand Dieu cr¨¦era « J¨¦rusalem pour l'all¨¦gresse, Et son peuple pour la joie » (Isaïe 65:18)

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Un Gouvernement mondial

A son entr¨¦e dans J¨¦rusalem, J¨¦sus proclamait que les proph¨¦ties de l'Ancien Testament s'appliquaient ¨¤ lui-m¨ºme :

« Ceci arriva afin que s'accomplisse ce qui avait ¨¦t¨¦ annonc¨¦ par le proph¨¨te [...] Voici, ton roi vient ¨¤ toi » (Matthieu 21: 4-5).

Or, ¨¤ l'¨¦poque de la venue du roi en Israël (au retour du Christ sur la terre, ce qui, comme l'attestent de nombreuses proph¨¦ties bibliques, est tr¨¨s proche), le territoire sur lequel J¨¦sus r¨¦gnera s'¨¦tendra bien au-del¨¤ des fronti¨¨res d'Israël, incluant finalement le monde entier :

«Il dominera d'une mer ¨¤ l'autre, Et du fleuve aux extr¨¦mit¨¦s de la terre » (Psaume 72: 8).

«Il remettra le royaume ¨¤ celui qui est Dieu et P¨¨re, apr¨¨s avoir r¨¦duit ¨¤ l'impuissance toute domination, toute autorit¨¦ et toute puissance. Car il faut qu'il r¨¨gne jusqu'¨¤ ce qu'Hait mis tous ses ennemis sous ses pieds » (1 Corinthiens 15: 24, 25).

«Le royaume du monde est remis ¨¤ notre Seigneur et ¨¤ son Christ; et il r¨¦gnera aux si¨¨cles des si¨¨cles » (Apocalypse 11: 15).

La v¨¦rit¨¦ des proph¨¦ties bibliques, confirm¨¦e par l'histoire et l'existence, jusqu'¨¤ ce jour, du pays d'Israël, nous permet de croire avec assurance que la Bible parle aussi de notre avenir, quand J¨¦rusalem, Israël et le monde entier seront en paix.

« Demandez la paix de J¨¦rusalem. Que ceux qui t'aiment jouissent de repos ! » (Psaume 122: 6).

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Chronologie approximative de l'histoire d'Israël


Date     Év¨¦nements     Personnages

2000 av. J-C. Promesses de Dieu ¨¤ Abraham ¡ª d¨¦but de la race juive Abraham Isaac, Jacob

1800     La famille de Jacob descend en Egypte. Joseph

1600-1400 Exode d'Egypte, don de la Loi ¨¤ Moïse. Les enfants d'Israël conqui¨¨rent le pays de Canaan et s'y ¨¦tablissent. Moïse Josu¨¦

1200     P¨¦riode des Juges ¡ª Israël guid¨¦ par hommes et femmes d¨¦sign¨¦s par Dieu G¨¦d¨¦on Samson

1000    Israël rejette Dieu comme roi et choisit Saul. R¨¨gne de David ¡ª promesses de Dieu ¨¤ David. Division du Royaume apr¨¨s la mort de Salomon : Royaume d'Israël au nord, de Juda au sud Samuel, David Salomon, Élie

800     Renversement du Royaume d'Israël par les Assyriens ¡ª peuple exil¨¦. Éz¨¦chias, Isaïe Josias

600     Renversement du Royaume de Juda par les Babyloniens Un grand nombre en exil

Retour d'exil, reconstruction de la ville et du temple de J¨¦rusalem. Nebucadnetsar, S¨¦d¨¦cias, J¨¦r¨¦mie Daniel, Cyrus, Esdras, N¨¦h¨¦mie

400     Alexandre le Grand

200     Époque des Maccab¨¦es 

0         Naissance et minist¨¨re de J¨¦sus J¨¦sus-Christ

70 ap.J-C. Renversement final de J¨¦rusalem par l'Arm¨¦e romaine Les Juifs dispers¨¦s et esclaves dans tout l'Empire romain ¡ª oppression et pers¨¦cution Apôtres, Paul


 

La Nation

Dieu a choisi la nation descendant d'Abraham, d'Isaac et de Jacob pour ¨ºtre Son peuple particulier, Son peuple sp¨¦cial, non pas parce qu'ils ¨¦taient nombreux ou qu'ils poss¨¦daient des qualit¨¦s les rendant sup¨¦rieurs aux autres nations. Dieu choisit Israël ¨¤ cause des promesses qu'il avait faites ¨¤ leurs anc¨ºtres et parce qu'il les aimait. Son grand plan pour le salut du monde est centr¨¦ sur le peuple qu'il a rachet¨¦ d'Égypte. Lorsque les enfants d'Israël arriv¨¨rent ¨¤ la Terre Promise ¡ª connue de nos jours sous le nom d'Israël et de Palestine ¡ª leurs origines et leur h¨¦ritage leur furent rappel¨¦s.

« Car tu es un peuple saint pour l'Éternel, ton Dieu ; ...... l'Éternel, ton Dieu, t'a choisi, pour que tu soies un peuple qui lui appartienne entre tous les peuples qui sont sur la face de la terre. Ce n'est point parce que vous surpassez en nombre tous les peuples, que l'Éternel s'est attach¨¦ ¨¤ vous et qu'il vous a choisis, car vous ¨ºtes le moindre de tous les peuples. Mais, parce que l'Éternel vous aime, parce qu'il a voulu tenir le serment qu'il avait fait ¨¤ vos p¨¨res » (Deut¨¦ronome 7: 6-8).

Ainsi naquit la nation d'Israël. Un peuple qui est ¨¤ la une politique mondiale depuis plus de 50 ans, et qui a influenc¨¦ le sort de tous les nations du Moyen-Orient, y compris les grands empires comme l'Assyrie, Babylone et la Perse. Peuple viril et talentueux, ils ont intrigu¨¦ le monde, gagn¨¦ l'admiration des uns tout en provoquant et attisant la furie des autres.
Comme l'histoire mondiale le montre, ceux qui, laissant Dieu en dehors des ¨¦v¨¦nements, ignorent la raison de l'existence d'Israël, ne comprendront jamais la cause des ¨¦v¨¦nements qui ont touch¨¦ le peuple d'Israël, et qui les concernent eux-m¨ºmes. C'est J¨¦sus lui-m¨ºme qui a dit que « le salut vient des Juifs » (Jean 4: 22). Il est dont important que nous comprenions bien le dessein de Dieu qui est centr¨¦ sur le peuple d'Israël.

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Un Peuple pr¨¦par¨¦ 

Comme nous l'avons vu dans le chapitre pr¨¦c¨¦dent, le pays ¨¦lu de Dieu et vers lequel se tourne Son regard fut indiqu¨¦ par Dieu environ 2000 ans avant J¨¦sus-Christ. Tandis qu'Abraham fut invit¨¦ ¨¤ marcher sur la terre qu'il h¨¦riterait un jour, Dieu lui d¨¦clara aussi qu'il deviendrait le p¨¨re d'une grande nation, qui h¨¦riterait la « Terre Promise ». A travers Abraham, et sa post¨¦rit¨¦, Dieu fit le serment que le monde entier ¡ª « toutes les nations » ¡ª serait b¨¦ni (Gai. 3: 8).

Bien que cela doit sembler remarquable pour certains, ces promesses faites ¨¤ Abraham forment la base de l'Évangile, la « bonne nouvelle » du Royaume de Dieu ¨¤ venir, comme l'ont enseign¨¦ J¨¦sus-Christ et les apôtres. La colonisation du pays de Canaan en 1300 ans avant J¨¦sus-Christ environ, ¨¦tait n¨¦cessaire pour la r¨¦alisation du dessein de Dieu. Comme nous le verrons plus tard, c'¨¦tait une r¨¦alisation partielle de Son serment aux anc¨ºtres juifs et cr¨¦ait ainsi un mod¨¨le pour l'avenir quand, comme nous renseignent les Écritures : « le roi r¨¦gnera selon la justice et les princes gouverneront avec droiture » (Ésaïe32: 1).

Moïse, le serviteur de Dieu qui fit sortir Israël d'Égypte o¨´ ils ¨¦taient esclaves, avait pr¨¦par¨¦ les enfants d'Israël pour leur entr¨¦e dans la Terre Promise. Tout le livre de Deut¨¦ronome dans l'Ancien Testament traite de cette pr¨¦paration. Ce livre nous rapporte les lois mod¨¨les auxquelles le peuple d'Israël devait se soumettre afin de recevoir la b¨¦n¨¦diction de Dieu. En principe, ces m¨ºmes qualit¨¦s d'honn¨ºtet¨¦, d'ob¨¦issance et d'int¨¦grit¨¦ s'appliquent encore aujourd'hui ¨¤ ceux qui recherchent diligemment le salut de Dieu ¨¤ travers l'Évangile.

« Si tu ob¨¦is ¨¤ la voix de l'Éternel, ton Dieu, en observant et en menant en pratique tous ses commandements que je te prescris aujourd'hui, l'Éternel, ton Dieu, te donnera la sup¨¦riorit¨¦ sur toutes les nations de la terre. Voici toutes les b¨¦n¨¦dictions qui se r¨¦pandront sur toi » (Deut¨¦ronome 28: 1, 2).

Et quelles b¨¦n¨¦dictions ! Nourriture ¨¤ volont¨¦, familles nombreuses et prosp¨¦rit¨¦ dans les affaires. Leurs ennemis seraient dispers¨¦s et les autres nations les tiendraient en haute estime : 

« L'Éternel t'ouvrira son bon tr¨¦sor, le ciel, pour envoyer ¨¤ ton pays la pluie en son temps et pour b¨¦nir tout le travail de
tes mains : tu pr¨ºteras ¨¤ beaucoup de nations et tu n'emprunteras point » (Deut¨¦ronome 28: 12). 

Telle aurait dû ¨ºtre l'influence de l'Alliance ¨¤ laquelle ils ¨¦taient li¨¦s quand ils devinrent la nation de Dieu : « Nous ferons tout ce que l'Éternel a dit » (Exode 19: 8). Mais quand il y a alliance, il y a aussi des clauses de sanction.

Les responsabilit¨¦s du peuple

II ¨¦tait n¨¦cessaire qu'Israël comprenne l'importance de la solennit¨¦ et du lien que repr¨¦sentait l'alliance ¨¤ laquelle ils s'engageaient. La d¨¦sob¨¦issance entraînerait l'annulation de leur prosp¨¦rit¨¦. Moïse ¨¦tait tr¨¨s clair lorsqu'il r¨¦p¨¦ta l'avertissement que Dieu lui avait donn¨¦ :

« Mais si tu n'ob¨¦is pas ¨¤ la voix de l'Éternel, ton Dieu [...] voici toutes les mal¨¦dictions qui viendront sur toi et qui seront
ton partage : tu seras maudit dans la ville, et tu seras maudit dans les champs. Ta corbeille et ta huche seront maudites. Le fruit de tes entrailles, le fruit de ton sol [...] toutes ces choses seront maudites » (Deut¨¦ronome 28: 15-18). 

C'¨¦tait une liste tr¨¨s impressionnante! La r¨¦alit¨¦ en ¨¦tait tout autant !

Apr¨¨s ces ¨¦v¨¦nements solennels dans le d¨¦sert du Sinaï, le peuple de Dieu, devenu une nation par alliance, fut command¨¦ de se rendre dans le pays que Dieu avait jur¨¦ de lui donner et d'en faire disparaître ceux qui se livraient alors ¨¤ l'idolâtrie. La loi divine prononc¨¦e par Moïse leur guide, et confi¨¦e par Moïse ¨¤ Josu¨¦ qui devait les mener dans la Terre Promise, avait pour dessein d'unifier les enfants d'Israël en une nation sainte, digne du choix de leur Dieu.

Le Peuple mis ¨¤ l'¨¦preuve 

Il est rapport¨¦ dans l'histoire que le peuple que Dieu avait choisi et auquel II s'¨¦tait attach¨¦ n'¨¦tait pas digne de Son affection, ni de Son nom qui ¨¦tait inclus dans le leur. (Le mot Israël en h¨¦breu signifie r¨¦gner avec Dieu.) Comme il en est souvent ainsi chez la plupart des ¨ºtres humains, les Juifs n'¨¦voquaient Dieu que dans leurs malheurs. Ils faisaient preuve d'un total manque de foi en Ses promesses. Mis ¨¤ part le fait que leur exp¨¦dition dans le d¨¦sert dura quarante ans, ¨¤ peine onze jours s'¨¦taient ¨¦coul¨¦s qu'ils pratiquaient d¨¦j¨¤ les abominations des Canan¨¦ens. Immoralit¨¦ sexuelle, sacrifice d'enfants et idolâtrie r¨¦sument leur d¨¦sob¨¦issance ¨¤ travers une longue p¨¦riode de l'histoire, et ils subirent tous les jugements de Dieu ¡ª les Clauses de P¨¦nalit¨¦ de l'alliance ¨¤ laquelle ils ¨¦taient li¨¦s. 

Il y eut des p¨¦riodes o¨´ des hommes justes, soucieux d'observer les commandements de Dieu, r¨¦gnaient en Israël. Josu¨¦ et Samuel en sont deux exemples et le livre des Juges est un t¨¦moignage d'hommes et de femmes pieux qui guid¨¨rent Israël pendant les ann¨¦es de formation de la nation. En temps voulu le peuple demanda un roi pour r¨¦gner sur eux ¡ª un leader sur lequel ils pouvaient compter. En r¨¦alit¨¦, c'¨¦tait un rejet de Dieu et il en r¨¦sulta que leurs probl¨¨mes se multipli¨¨rent.
Ce fut pourtant envers l'un de leurs rois ¡ª David ¡ª que Dieu t¨¦moigna d'une affection sp¨¦ciale. Il ¨¦tait l'¨¦lu de Dieu plutôt que du peuple, et il se d¨¦lectait dans les lois de Dieu. Dieu avait envoy¨¦ le proph¨¨te Nathan pour faire part ¨¤ David, le roi d'Israël, du grand dessein qu'il avait concernant David ainsi qu'Israël. Il devait rappeler ¨¤ David les grands traits de l'alliance avec la nation d'Israël, et son d¨¦roulement ¨¤ travers un descendant de David :

« Quand tes jours seront accomplis et que tu seras couch¨¦ avec tes p¨¨res, j'¨¦l¨¨verai ta post¨¦rit¨¦ apr¨¨s toi, celui qui sera sorti de 
tes entrailles, et j'affermirai son r¨¨gne. Ce sera lui qui bâtira une maison ¨¤ mon nom, et j'affermirai pour toujours le trône
de son royaume » (2 Samuel 7: 12).

Cela repr¨¦sente sans aucun doute un point important dans l'histoire. La nation enti¨¨re ¨¦tait b¨¦nie, grâce ¨¤ la fid¨¦lit¨¦ du roi envers Dieu. Beaucoup de choses promises dans l'alliance et d¨¦crites dans Deut¨¦ronome 28 ont eu lieu. La nation d'Israël a atteint la supr¨¦matie sous David et son successeur, Salomon. Fils de David, Salomon devint l'incarnation de la grandeur et faisait l'admiration du monde entier ¨¤ son ¨¦poque en tant que grand souverain, plein de sagesse.

Pourtant, la promesse ¨¤ David ¨¦voquait un descendant dont le royaume durerait toujours, ce qui n'en fut pas le cas avec Salomon, qui d¨¦sob¨¦it plus tard ¨¤ Dieu en se mariant avec des ¨¦trang¨¨res et en commettant d'autres p¨¦ch¨¦s. Il donna le mauvais exemple au peuple, qui en fit autant. La p¨¦nalit¨¦ dont Dieu avait parl¨¦ dans l'alliance en fut la cons¨¦quence :

« L'Éternel te fera battre par tes ennemis : tu sortiras contre eux par un seul chemin, et tu t'enfuiras devant eux par sept
chemins» (Deut¨¦ronome 28: 15). 

L'Assyrie, Babylone et la nation M¨¦dio-Perse ont tous r¨¦gn¨¦ sur le pays et le peuple de Dieu, et c'est ¨¤ travers eux que furent assign¨¦es les punitions. En temps voulu le trône de David fut renvers¨¦ comme l'avait pr¨¦dit le proph¨¨te Éz¨¦chiel en ces mots adress¨¦s au Roi S¨¦d¨¦cias : 

« Et toi, profane, m¨¦chant, prince d'Israël [...], ainsi a dit le Seigneur, l'Éternel : Ôte cette tiare ; enl¨¨ve cette couronne [...]. En pi¨¨ces, en pi¨¨ces, en pi¨¨ces je la r¨¦duirai ! Et elle ne sera plus, jusqu'¨¤ ce que vienne celui ¨¤ qui appartient le jugement, et auquel je le remettrai » (Éz¨¦chiel 21: 30-32 Version d'Osterwald).

En effet, l'histoire de la nation d'Israël a bien ¨¦t¨¦ mouvement¨¦e ! Les proph¨¨tes d'Israël, envoy¨¦s pour pr¨¦venir le peuple de leur m¨¦chancet¨¦ et des cons¨¦quences de leur d¨¦sob¨¦issance, nous ont relat¨¦ l'appel de Dieu et le rappel de Son alliance avec eux. Malheureusement leurs paroles n'eurent aucun effet !


L'Espoir du peuple

Apr¨¨s le renversement du royaume de Juda au temps de S¨¦d¨¦cias, il y eut une longue p¨¦riode d¨¦crite dans les conditions de l'alliance :

« Alors le pays jouira de ses sabbats, tout le temps qu 'il sera d¨¦vast¨¦ et que vous serez dans le pays de vos ennemis ; alors le pays se reposera et jouira de ses sabbats » (L¨¦vitique 26: 34).

Cela s'applique tout particuli¨¨rement aux quatre cents ann¨¦es pr¨¦c¨¦dant la naissance du plus « grand » Juif qui ait jamais exist¨¦ ¡ª J¨¦sus-Christ, le Fils de Dieu. Certains cependant en Israël avaient la certitude que les proph¨¦ties pr¨¦voyant le retour d'un Messie ¡ª du Messie ¡ª qui les sauverait de leurs ennemis, seraient accomplies. Leur grand espoir est d¨¦crit ¨¤ travers les paroles de Zacharie le pr¨ºtre, dont le fils, Jean-Baptiste, ¨¦tait l'avant-coureur et le cousin de J¨¦sus. Concernant la naissance imminente de J¨¦sus, il dit : 

« B¨¦ni soit le Seigneur, le Dieu d'Israël, De ce qu'il a visit¨¦ et rachet¨¦ son peuple Et nous a suscit¨¦ un puissant Sauveur
Dans la maison de David son serviteur, Comme il l'avait annonc¨¦ par la bouche de ses saints proph¨¨tes des temps anciens » (Luc 1: 68-70).

Les paroles des anges qui apparurent aux bergers et annonc¨¨rent la naissance de J¨¦sus, ne font aucun doute sur le dessein de Dieu, en ce qui concerne la naissance de Son Fils :

« Ne craignez point ; car je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera pour tout le peuple le sujet d'une grande joie : c'est qu'aujourd'hui, dans la ville de David, il vous est n¨¦ un Sauveur, qui est le Christ, le Seigneur » (Luc 2: 10, 11).

Les ¨¦critures sont claires et pr¨¦cises : J¨¦sus-Christ, c'est « l'oint du Seigneur ». C'est lui, en effet, qui ¨¦tait destin¨¦ ¨¤ ¨ºtre Roi dans le dessein de Dieu, non seulement roi d'Israël mais du monde entier ! De cette façon la promesse faite ¨¤ Abraham, le p¨¨re de la nation juive, sera accomplie.

L'apôtre Paul ¨¦crit donc aux chr¨¦tiens de Galatie, dont beaucoup ¨¦taient Juifs :

« Aussi l'Écriture, pr¨¦voyant que Dieu justifierait les païens par la foi, a d'avance annonc¨¦ cette bonne nouvelle ¨¤ Abraham : Toutes les nations seront b¨¦nies en toi ! »  (Galates 3: 8).

Juste au cas o¨´ nous ne comprenions pas, Paul ¨¦crit en toutes lettres :

« Or, les promesses ont ¨¦t¨¦ faites ¨¤ Abraham et ¨¤ sa descendance. Il n 'est pas dit : et aux descendances, comme s'il s'agissait de plusieurs, mais comme il s'agit d'une seule : et ¨¤ ta descendance, c'est-¨¤-dire ¨¤ Christ » (Galates 3: 16).

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La Folie du peuple

Un peu plus de trente-trois ans apr¨¨s la naissance du Sauveur, de l'oint du Seigneur, il fut crucifi¨¦ par les gens m¨ºmes qu'il venait sauver ! Ce qu'ils n'avaient pas compris c'est qu'il ¨¦tait venu d'abord pour les sauver de leurs p¨¦ch¨¦s, et non des Romains qui r¨¦gnaient sur la Terre Promise. Il devait y avoir un salut national, mais dans l'avenir, lorsque le dessein de Dieu atteindrait sa grande finale. Malgr¨¦ l'enseignement du Messie, le peuple persista dans sa folie en rejetant leur sauveur et futur roi, tout comme au pass¨¦ ils avaient rejet¨¦ leur Dieu.

C'est Étienne, pendant sa d¨¦fense, qui tourmenta la conscience des chefs juifs :

« Lequel des proph¨¨tes vos p¨¨res n'ont-ils pas pers¨¦cut¨¦ ? Ils ont tu¨¦ ceux qui annonçaient d'avance la venue du Juste, que
vous avez livr¨¦ maintenant, et dont vous avez ¨¦t¨¦ les meurtriers » (Actes 7: 52).

Alors que le rejet du Christ allait permettre ¨¤ Dieu de progresser dans Son appel des gentils c'¨¦tait aussi pour faire subir ¨¤ la nation la plus terrible des punitions :

« Que son sang retombe sur nous et sur nos enfants ! » (Matthieu 27: 25).

Tels furent les mots provoquants des leaders juifs quand ils demand¨¨rent la mort du Fils de Dieu, et ces mots-l¨¤ ont ¨¦t¨¦ accomplis en d¨¦tail pendant les longues ann¨¦es depuis le premier si¨¨cle jusqu'au vingt-et-uni¨¨me.
Peu de temps apr¨¨s la r¨¦surrection de J¨¦sus-Christ, et pendant les ann¨¦es formatives des communaut¨¦s chr¨¦tiennes, la col¨¨re de Rome s'abattit sur le peuple juif. En accomplissant d'anciennes proph¨¦ties ¡ª ces clauses de p¨¦nalit¨¦ inh¨¦rentes ¨¤ l'alliance ¡ª la nation d'Israël fut finalement et totalement renvers¨¦e par les arm¨¦es romaines dans les ann¨¦es 68-70 apr¨¨s J-C. Apr¨¨s l'un des si¨¨ges les plus terribles de l'histoire, pendant lequel les parents mangeaient leurs propres enfants, la ville de J¨¦rusalem fut d¨¦truite.

L'Arche de Tite ¨¤ Rome.gif 
Le relief ci-dessus se situe ¨¤ l'int¨¦rieur de l'arche et montre le butin pill¨¦ dans le temple d¨¦truit par l'empereur Tite en 70 apr¨¨s J¨¦sus-Christ 

La d¨¦termination des Romains ¨¤ an¨¦antir ce peuple g¨ºnant entraîna la dispersion des Juifs ¨¤ travers le monde. Vendus comme esclaves, ils ¨¦taient m¨¦pris¨¦s et pers¨¦cut¨¦s dans les pays o¨´ on les avait chass¨¦s. Et pourtant ils ont surv¨¦cu ! Ils ont surv¨¦cu, et sont devenus un peuple bien identifi¨¦, m¨ºme apr¨¨s avoir perdu des millions de morts dans les pogroms et les camps de concentration.

Il est tr¨¨s int¨¦ressant de noter que tout ce qui est arriv¨¦ ¨¤ ce peuple sp¨¦cial a ¨¦t¨¦ pr¨¦dit dans les paroles des proph¨¨tes. Le chapitre 28 du livre de Deut¨¦ronome ¡ª auquel nous nous sommes report¨¦s plus tôt, avait pr¨¦dit des ¨¦v¨¦nements au moins 1000 ans avant leur accomplissement. Pendant qu'ils subissaient leur châtiment dans tous ses terribles d¨¦tails, les Juifs continuaient au cours des ann¨¦es ¨¤ t¨¦moigner de leur espoir ¡ª « L'ann¨¦e prochaine ¨¤ J¨¦rusalem ».

Cet espoir ¨¦tait bas¨¦ sur les proph¨¦ties car bien qu'ils aient ¨¦t¨¦ avertis du châtiment, il y avait aussi une promesse de restauration !

« Et toi, mon serviteur Jacob, ne crains pas, dit l'Éternel ; Ne t'effraie pas, Israël ! ; Car je te d¨¦livrerai de la terre lointaine. Je d¨¦livrerai ta post¨¦rit¨¦ du pays o¨´ elle est captive ; Jacob reviendra, il jouira du repos et de la tranquillit¨¦, Et il n'y aura personne pour le troubler » (J¨¦r¨¦mie 30: 10).

Ainsi ¨¦crivit le proph¨¨te J¨¦r¨¦mie, et ainsi nous avons vu le commencement de l'accomplissement de ces promesses divines. J¨¦sus avait lui-m¨ºme donn¨¦ le signe de son retour sur la terre, en parlant d'afflictions et de d¨¦tresse parmi les nations, et du bourgeonnement du figuier ¡ª symbole de la nation croissant en prosp¨¦rit¨¦ (Luc 21: 29, 30). En parlant des Juifs, J¨¦sus avait dit :

« Ils tomberont sous le tranchant de l'¨¦p¨¦e, ils seront emmen¨¦s captifs parmi toutes les nations, et J¨¦rusalem sera foul¨¦e aux
pieds par les nations jusqu'¨¤ ce que les temps des nations soient accomplis » (Luc 21: 24). 

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Le Retour de la nation

Pendant la guerre de 1967, la ville de J¨¦rusalem fut enlev¨¦e ¨¤ l'autorit¨¦ arabe, accomplissant en partie la proph¨¦tie. Cela est avant tout symbolique de la r¨¦surrection de la nation de Dieu et de leur retour au pays qui leur avait ¨¦t¨¦ promis. L'holocauste de la guerre 1939-45, pendant laquelle six millions de Juifs p¨¦rirent, a servi d'aiguillon pour amener le peuple ¨¤ chercher refuge dans la terre de Palestine, qui devint en 1948 l'État d'Israël.

Vous noterez bien la description : l'État d'Israël ¡ª non pas le Royaume de Dieu ! Les Juifs sont retourn¨¦s dans leur pays pour le coloniser et en faire un lieu sûr pour eux et pour leurs enfants, mais ils y sont retourn¨¦s sans croire au Messie qu'ils ont crucifi¨¦, ni en Dieu qui les a sauv¨¦s de la main de leurs ennemis, mais en leur propre capacit¨¦ de se sauver. La majorit¨¦ y est retourn¨¦e, incroyante. En tant que tels, ils sont un « Signe des Temps » ¡ª signe que le retour de J¨¦sus-Christ est tr¨¨s proche ! ,.

Le proph¨¨te Malachie avait ceci ¨¤ dire :

« Et soudain entrera dans son temple le Seigneur que vous cherchez ; Et le messager de l'alliance que vous d¨¦sirez,, voici, il vient, Dit l'Éternel des arm¨¦es » (Malachie 3: 1).

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La Nation restaur¨¦e

Le m¨ºme proph¨¨te demanda, au nom de Dieu :

« Qui pourra soutenir le jour de sa venue ? » (Malachie 3: 2).

Il continue en parlant de la purification (travail n¨¦cessaire) qui ferait en sorte qu'Israël et Juda ¡ª nation divis¨¦e ¡ª soient ¨¤ nouveau r¨¦unies. Le sacerdoce sera restaur¨¦ quand Israël sera ¨¦lev¨¦ une fois de plus, comme premi¨¨re nation sur la terre et comme centre du Royaume de Dieu :

« II purifiera les fils de L¨¦vi [...] Et ils pr¨¦senteront ¨¤ l'Éternel des offrandes avec justice. Alors l'offrande de Juda et de J¨¦rusalem sera agr¨¦able ¨¤ l'Éternel, Comme aux anciens jours, comme aux ann¨¦es d'autrefois » (Malachie 3: 3,4).

Ce sont les temps dont les proph¨¨tes d'Israël parlent. Apr¨¨s que le peuple aura ¨¦t¨¦ purifi¨¦ et lav¨¦ de ses p¨¦ch¨¦s, il sera restaur¨¦ en grand nombre dans le Royaume de Dieu, et le monde entier en sera avantag¨¦. Consid¨¦rez ce qu' Isaïe proph¨¦tise pour l'avenir:

« Car je vais cr¨¦er de nouveaux deux Et une nouvelle terre ; On ne se rappellera plus les choses pass¨¦es,  Elles ne reviendront plus ¨¤ l'esprit. R¨¦jouissez-vous plutôt et soyez ¨¤ toujours dans l'all¨¦gresse, A cause de ce que je vais cr¨¦er ; Car je vais cr¨¦er J¨¦rusalem pour l'all¨¦gresse, - Et son peuple pour la joie » (Isaïe 65: 17,18).

Lors de l'accomplissement de ces grandes promesses, tous les probl¨¨mes qui affligent le monde d'aujourd'hui seront r¨¦solus une fois pour toutes :

« Ils bâtiront des maisons et les habiteront ; Ils planteront des vignes et en mangeront le fruit. Ils ne bâtiront pas des maisons pour qu 'un autre les habite, Ils ne planteront pas des vignes pour qu 'un autre en mange le . . fruit ;[...] Ils ne travailleront pas en vain, Et ils n 'auront pas des enfants pour les voir p¨¦rir ; Car Us formeront une race b¨¦nie de l'Éternel, Et leurs enfants seront avec eux » (Isaïe 65: 21-23).

Cela constitue la promesse invitant les non-Juifs ¨¤ travers l'Évangile, comme nous le montre Paul : 

« Et si vous ¨ºtes ¨¤ Christ, vous ¨ºtes donc la descendance d'Abraham, h¨¦ritiers selon la promesse » (Calâtes 3: 29).

En effet, le peuple Juif, choisi par Dieu pour ¨ºtre Sa nation, est destin¨¦ ¨¤ ¨ºtre le centre du Royaume de Dieu. Le Royaume sera ¨¦tabli sur les ruines des royaumes humains, comme le proph¨¨te Daniel t¨¦moigne : 

« Dans le temps de ces rois, le Dieu des deux suscitera un royaume qui ne sera jamais d¨¦truit, et qui ne passera point sous la domination d'un autre peuple ; il brisera et d¨¦truira tous ces royaumes-l¨¤, et lui-m¨ºme subsistera ¨¦ternellement »  (Daniel 2: 44).

Les T¨¦moins contemporains de Dieu

La nation des Écritures est aujourd'hui le t¨¦moin vivant du dessein de Dieu qui aboutira au salut du monde. Ils t¨¦moignent de la v¨¦rit¨¦ et de l'int¨¦grit¨¦ de la Bible ¡ª ils t¨¦moignent que Dieu contrôle et domine tout ! Ils nous rassurent que le reste des promesses de Dieu seront accomplies. La façon dont Dieu traite avec Son peuple constitue clairement la base de l'Évangile chr¨¦tien, et nous
recommandons aux lecteurs d'¨¦tudier le Livre Saint. 

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Le Livre

Les Juifs sont un peuple remarquable. De toutes les nations sur la terre aujourd'hui, seuls les Juifs peuvent, en remontant de 4000 ans dans le temps, trouver ¨¤ leur origine un seul homme ¡ª Abraham. Et ils le peuvent parce qu'ils sont le peuple du Livre, les gardiens de la Parole de Dieu, la Bible. C'est en effet la Bible qui rapporte en d¨¦tail l'histoire des Juifs, leur survie nationale, et aussi leur avenir.

La Bible est plus qu'un livre d'histoire. La Parole du Dieu vivant exige qu'on la traite avec respect, et vous ne serez donc pas surpris d'apprendre que les Juifs conservaient et recopiaient les manuscrits avec un soin m¨¦ticuleux. Connaissez-vous d'autres ¨¦crits dont chaque mot et chaque paragraphe ¨¦taient scrupuleusement v¨¦rifi¨¦s lorsqu'il ¨¦tait recopi¨¦ ? Au sein de la nation juive de l'antiquit¨¦ il y avait des hommes dont la seule tâche ¨¦tait de conserver et de recopier fid¨¨lement les manuscrits, comptant m¨ºme les lettres et les syllabes individuelles pour s'assurer qu'aucune ne manquait. L'importance de ce livre pour les Juifs est illustr¨¦e par les mots d'un de leurs historiens :

« Nous avons prouv¨¦ d'une mani¨¨re concr¨¨te notre r¨¦v¨¦rence pour nos Écritures. Car, bien que tant de si¨¨cles se soient ; ¨¦coul¨¦s, personne n'a tent¨¦ d'ajouter, de retirer ou de changer une seule syllabe : et chez chaque Juif il y a cet instinct, depuis le jour de sa naissance, de les consid¨¦rer comme les d¨¦crets de Dieu, de les observer, et s'il le faut, de mourir pour ces Écritures » (Flavius Jos¨¨phe : Œuvres compl¨¨tes).

Seriez-vous pr¨ºt ¨¤ mourir pour sauvegarder un livre d'histoire nationale ? Les Juifs le seraient ! Le livre d'Israël est unique ; c'est le message de Dieu ¨¤ cette nation et ¨¤ tous ceux qui aujourd'hui sont pr¨ºts ¨¤ lire et ¨¤ ¨¦tudier ses pages.

La Bible d'Israël

La Bible d'Israël est l'Ancien Testament des chr¨¦tiens, qui consiste de 39 livres, de la Gen¨¨se ¨¤ Malachie. Les livres de la Bible juive ¨¦taient dans un ordre diff¨¦rent de celui de l'Ancien Testament, et certains des livres ¨¦taient regroup¨¦s. Voici la composition de la Bible juive, emprunt¨¦e ¨¤ une ¨¦dition moderne de l'Ancien Testament juif :

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LA LOI : Gen¨¨se, Exode, L¨¦vitique, Nombres, Deut¨¦ronome

LES ÉCRITS 

Livres po¨¦tiques : Psaumes, Proverbes, Job, 

Cinq manuscrits : Cantique, Ruth, Eccl¨¦siaste, Lamentations, Esther, 

Livres historiques : Daniel, Esdras-N¨¦h¨¦mie, Chroniques, 

LES PROPHÈTES 

Ant¨¦rieurs : Josu¨¦, Juges, Samuel, Rois, 

Ult¨¦rieurs: Isaïe, J¨¦r¨¦mie, Éz¨¦chiel, Les Douze (Les Douze : Les petits proph¨¨tes dans notre Ancien Testament : Os¨¦e, Joël, Amos, Abdias, Jonas, Mich¨¦e, Nahum, Habakuk, Sophonie, Agg¨¦e, Zacharie et Malachie)

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Ils avaient ainsi 24 livres tandis que nous en avons 39 dans notre Ancien Testament: la diff¨¦rence est cependant dans la forme et non dans le contenu. La partie la plus importante de la Bible juive pour un Juif, m¨ºme aujourd'hui, est de loin la Loi, qu'ils appellent Torah ou « instruction ». Ces cinq livres sont l'essence de leur foi. Ils contiennent le r¨¦cit d'Abraham et de ses fils, Ismaël et Isaac, et de son petit-fils, Jacob ; le r¨¦cit de l'Exode d'Égypte sous la direction de Moïse, le d¨¦but de la nation juive, la Loi qui fut donn¨¦e ¨¤ cette nation et qui en fit le peuple de Dieu. Dans ces livres sont enchâss¨¦s les d¨¦tails des promesses que Dieu fit aux patriarches concernant leur avenir, leur pays et l'espoir du Messie qui viendrait. Pour le Juif, les autres parties de la Bible juive confirment et expliquent le fondement essentiel que constitue la Torah.

Rien dans la litt¨¦rature de l'antiquit¨¦ ne peut ¨ºtre compar¨¦ au Livre des Juifs. Prenez par exemple le r¨¦cit de la cr¨¦ation. Le r¨¦cit dans la Gen¨¨se est un compte-rendu sens¨¦ de la fondation et de la mise en ordre de la Terre, tandis que tous les r¨¦cits païens ont un ¨¦l¨¦ment ¨¦trange et superstitieux. Voil¨¤ la conclusion d'un auteur ¨¤ ce sujet :

«Il est significatif que le premier chapitre de la Gen¨¨se, contrairement ¨¤ toute autre cosmogonie de l'antiquit¨¦, s'accorde
parfaitement, en essence, aux explications modernes sur les origines de l'univers » (Johnson: Histoire des Juifs).

Autre caract¨¦ristique de la Bible est son enseignement moral depuis le tout d¨¦but, qui une fois de plus s'oppose par contraste aux r¨¦cits païens de la cr¨¦ation. Cet enseignement moral des premiers chapitres de la Gen¨¨se forme la base des relations entre Dieu et la nation d'Israël. L'homme a p¨¦ch¨¦ contre Dieu depuis le temps du jardin d'Eden. Les Juifs, ¨¤ qui ont ¨¦t¨¦ conf¨¦r¨¦s des privil¨¨ges sp¨¦ciaux en tant que peuple de Dieu, reçurent un code de conduite pour r¨¦glementer leur vie et leurs actions, entre eux et envers Dieu.

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Les Écrits de Moïse

Les cinq premiers livres de la Bible sont les livres de Moïse. Moïse ne fit qu'¨¦crire, car l'auteur v¨¦ritable en fut Dieu. Moïse fut le premier chef r¨¦el de la nation d'Israël et servit d'interm¨¦diaire ¡ª ou de m¨¦diateur, pour employer un terme biblique ¡ª entre Dieu et le peuple. Sous la direction de Dieu, Moïse mena tout un peuple hors d'Égypte o¨´ ils ¨¦taient esclaves pour en faire une nation choisie par Dieu.

La loi nationale que le peuple d'Israël reçut de Dieu ¨¦tait unique : ses pr¨¦ceptes ¨¦taient bien au-dessus de tout autre syst¨¨me national et tribal. C'est une chose remarquable et qui souligne le fait que la Bible a une origine divine.

Consid¨¦rez les faits. Le peuple venait d'Égypte, un pays avec une surabondance de dieux, de croyances religieuses et de superstitions. Il n'y avait pas de code de loi en Égypte ; la parole du pharaon, roi consid¨¦r¨¦ comme dieu, ¨¦tait supr¨ºme, et les juges et tribunaux ¨¦gyptiens n'existaient que pour sanctionner et appliquer les souhaits du pharaon.

C'est du milieu de cette culture ¨¦gyptienne que sortit le peuple juif, et ils reçurent la loi ¨¦crite et codifi¨¦e que nous trouvons dans les ¨¦crits de Moïse ; ces lois et ces pr¨¦ceptes ¨¦taient en contraste direct avec ce qui ¨¦tait pratiqu¨¦ en Égypte et dans les autres pays.
Pourquoi ce changement immense ? Comment un peuple d'esclaves se serait-il organis¨¦ pour produire un code de lois ¨¦crites recouvrant de façon juste chaque aspect de leur vie ? La r¨¦ponse ¨¤ ces questions se trouve dans le livre de l'Exode:

« Moïse vint rapporter au peuple toutes les paroles de l'Éternel et toutes les lois. Le peuple entier r¨¦pondit d'une m¨ºme voix :
Nous ferons tout ce que l'Éternel a dit. Moïse ¨¦crivit toutes les paroles de l'Éternel. Puis il se leva de bon matin ; il bâtit
un autel au pied de la montagne, et dressa douze pierres pour les douze tribus d'Israël » (Exode 24: 3, 4).

Cet extrait du livre de l'Exode est la seule explication satisfaisante du contraste entre Israël et toutes les autres nations. C'est la raison pour laquelle la Loi de Moïse, comme on l'appelle, n'avait absolument rien ¨¤ voir avec les lois d'Égypte et des autres nations, contrairement ¨¤ ce qui aurait pu se produire. Dieu ¨¦tait l'auteur des lois et des pr¨¦ceptes d'Israël.

Guide pour la vie

Les dix commandements, ou D¨¦calogue, qui figurent d'abord dans Exode chapitre 20 et qui sont expliqu¨¦s plus en d¨¦tail dans le Deut¨¦ronome, sont au centre de la Loi. Ces commandements nous montrent clairement que c'¨¦tait une loi entre Dieu et le peuple, et qu'elle venait de Dieu. Les dix commandements peuvent ¨ºtre class¨¦s en trois groupes : les quatre premiers concernent Dieu Lui-m¨ºme et ses relations avec l'homme, le cinqui¨¨me commandement se rapporte aux parents et enfants, et les cinq derniers concernent les relations avec autrui.

Les Isra¨¦lites devaient aimer Dieu avant tout, et ne devaient pas avoir d'autres dieux ou faire des repr¨¦sentations de Dieu, comme des statues. Ils ne devaient pas prendre le nom de Dieu en vain, et devaient observer le sabbat. Les enfants devaient ob¨¦ir ¨¤ leurs parents. Les autres commandements interdisaient le meurtre, l'adult¨¨re, le vol, le faux t¨¦moignage et la convoitise. Toute transgression de la loi ¨¦tait un p¨¦ch¨¦ contre le Dieu avec qui ils avaient fait une alliance solennelle. Dans les commandements des livres de Moïse et dans ceux qui s'y rattachent nous voyons la justice de Dieu et les ¨¦l¨¦ments n¨¦cessaires ¨¤ l'ordre et ¨¤ la satisfaction sur le plan national.

La loi ¨¦tait v¨¦ritablement un guide pour la vie, mais aussi, comme elle exigeait des sacrifices et des offrandes ¨¤ Dieu, elle rappelait avec force aux Isra¨¦lites qu'ils ¨¦taient incapables d'observer parfaitement les commandements de Dieu. Tout comme Adam et Eve avaient ¨¦chou¨¦ dans le jardin d'Eden et avaient amen¨¦ le p¨¦ch¨¦ dans le monde, eux aussi en tant que p¨¦cheurs devaient un jour payer la p¨¦nalit¨¦ de la mort.

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Pourquoi les sacrifices ?

La r¨¦ponse ¨¤ cette question est fournie par les paroles suivantes dans le Nouveau Testament : « sans effusion de sang il n'y a pas de pardon » (H¨¦breux 9: 22). Celui qui pr¨¦sentait un animal innocent pour qu'il soit sacrifi¨¦ reconnaissait qu'il ¨¦tait p¨¦cheur. Le sang de l'animal ¨¦tait r¨¦pandu, ce qui ¨¦tait une confession du p¨¦cheur que Dieu ¨¦tait juste en prononçant la sentence de mort ¨¤ cause du p¨¦ch¨¦. Dieu dit aussi ¨¤ Moïse : « Car la vie de la chair est dans le sang. Je vous l'ai donn¨¦ sur l'autel, afin qu'il serve d'expiation pour vos âmes » (L¨¦vitique 17: 11). La loi ¨¦tait conçue de mani¨¨re ¨¤ bien faire comprendre aux Isra¨¦lites que Dieu ¨¦tait juste et parfait, tandis que, eux, ils avaient une nature de p¨¦ch¨¦, qui les am¨¨nerait ¨¤ la mort.

Les sacrifices d'animaux n'¨¦taient qu'un symbole qui annonçait quelque chose d'autre. Les animaux n'¨¦taient pas capables de p¨¦cher, c'est l'homme qui avait p¨¦ch¨¦ et qui ¨¦tait digne de mort. Les nombreux sacrifices r¨¦p¨¦t¨¦s sous la loi en ¨¦taient un rappel pour l'Isra¨¦lite repentant qui offrait un sacrifice. Il y avait quelque chose d'autre derri¨¨re ces offrandes, quelque chose que les Juifs en g¨¦n¨¦ral, jusqu'¨¤ ce jour, n'ont pas compris.

La Bible des Juifs incompl¨¨te

C'est un triste fait que le peuple du Livre a refus¨¦ de reconnaître celui qui est si clairement annonc¨¦ en proph¨¦ties et en symboles par l'Ancien Testament. Vous connaissez peut-¨ºtre les termes « type » (ou symbole) et « antitype ». Un « type » est quelque chose qui annonce quelque chose de plus important, qui est « l'antitype ». C'¨¦tait le cas des sacrifices sous la loi de Moïse : ils symbolisaient le sacrifice d'un seul homme¡ªJ¨¦sus-Christ. Toutes les offrandes, tout le sang r¨¦pandu sur l'autel annonçait le sacrifice du Fils de Dieu.

Dieu n'est pas seulement un Dieu d'amour mais aussi un Dieu de justice et de saintet¨¦. Quand l'homme p¨¦cha au commencement, ce p¨¦ch¨¦ ne pouvait ¨ºtre oubli¨¦, et la punition dont Dieu avait auparavant averti Adam et Ève ¡ª la mort ¡ª entra en vigueur. Il y avait un moyen de sortir de cette situation tragique, un moyen par lequel l'humanit¨¦ pouvait ¨ºtre rachet¨¦e sans pour autant compromettre ou outrepasser la justice de Dieu.

Par sa mort et sa r¨¦surrection, J¨¦sus nous a donn¨¦ l'espoir d'¨ºtre rachet¨¦s de la mort. Il ¨¦tait membre de la race humaine, la race qui avait p¨¦ch¨¦. Nous le voyons sur la croix donner sa vie volontairement, ob¨¦issant parfaitement ¨¤ la volont¨¦ de Dieu. J¨¦sus sur la croix ¨¦tait, en quelque sorte, la d¨¦monstration pour nous tous de la façon dont la nature humaine devrait ¨ºtre trait¨¦e, la confirmation qu'elle devrait ¨ºtre d¨¦truite. J¨¦sus d¨¦clarait ainsi la justesse et la saintet¨¦ de Dieu et montrait que le châtiment de la race humaine ¨¦tait juste. Cependant, puisque J¨¦sus lui-m¨ºme ¨¦tait sans p¨¦ch¨¦, Dieu le ressuscita des morts, le d¨¦livra de la punition d¨¦cr¨¦t¨¦e dans le jardin d'Éden, sans compromettre la saintet¨¦ des lois qu'il avait donn¨¦es auparavant.

Or la Bible du Juif r¨¦fl¨¦chi avait pour but de lui enseigner ces faits et de lui donner l'espoir de la venue d'un r¨¦dempteur. L'animal qu'il sacrifiait ne pouvait en lui-m¨ºme ôter le p¨¦ch¨¦, il n'¨¦tait qu'un type ou symbole du Messie ¨¤ venir, qui allait s'offrir lui-m¨ºme et sauver ceux qui croiraient en lui.

Quel dommage que les Juifs, ayant si bien conserv¨¦ leur livre au cours de nombreux si¨¨cles, refusent d'en consid¨¦rer la suite, que nous appelons le Nouveau Testament. Ces ¨¦crits ult¨¦rieurs nous parlent de l'accomplissement de la loi et des proph¨¨tes en la personne et la mission de J¨¦sus-Christ. Oui, la Bible des Juifs est malheureusement incompl¨¨te!

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J¨¦sus, la solution

Les Juifs eurent l'occasion merveilleuse de voir en J¨¦sus celui qui avait ¨¦t¨¦ annonc¨¦ par leur loi et leurs proph¨¨tes. Au d¨¦but de son minist¨¨re, Jean-Baptiste d¨¦crivit J¨¦sus ainsi :

« l'Agneau de Dieu, qui ôte les p¨¦ch¨¦s du monde » (Jean 1: 29).

Oui, il faisait r¨¦f¨¦rence aux agneaux offerts en sacrifice par les Isra¨¦lites selon la Loi de Moïse. J¨¦sus, chez qui tous ces sacrifices devaient trouver leur accomplissement, ¨¦tait devant lui. Pendant plus de trois ans J¨¦sus parcourut le pays en proclamant l'¨¦vangile, s'appuyant sur les Écritures des Juifs et leur offrant l'espoir de la vie. Il ne fit rien qui contredise ou transgresse la Bible des Juifs, et un jour, parlant des dirigeants juifs, il dit m¨ºme ceci :

« S'ils n'¨¦coutent pas Moïse et les proph¨¨tes, ils ne se laisseront pas persuader m¨ºme si quelqu'un des morts
ressuscitait » (Luc 16: 31).

Voil¨¤ des paroles remarquables qui montrent l'importance que J¨¦sus attachait au Livre des Juifs : si les dirigeants du peuple n'¨¦coutaient pas Moïse et les proph¨¨tes et ce qu'ils avaient ¨¦crit ¨¤ propos de J¨¦sus, alors sa r¨¦surrection des morts ne les convaincrait pas non plus. C'est pr¨¦cis¨¦ment ce qui se passa.

A la fin de son minist¨¨re J¨¦sus fut crucifi¨¦, et fut ainsi « l'antitype » des innombrables sacrifices qui avaient ¨¦t¨¦ offerts, et qui l'¨¦taient toujours. Lorsqu'il ressuscita des morts il dut m¨ºme convaincre ses propres disciples qu'il ¨¦tait vivant ¨¤ nouveau et que tout ce qui lui ¨¦tait arriv¨¦ ¨¦tait en accord avec le plan de Dieu.

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Les deux disciples tristes

Les jours qui suivirent la crucifixion durent ¨ºtre bien t¨¦n¨¦breux et d¨¦primants pour les disciples de J¨¦sus : les r¨¦cits ¨¦vang¨¦liques nous disent tr¨¨s clairement qu'ils ne s'attendaient pas ¨¤ sa r¨¦surrection. C'est dans un d¨¦sespoir profond que deux de ses disciples rentraient un jour chez eux lorsqu'ils furent rejoints par J¨¦sus, mais ¨¤ ce moment-l¨¤ ils ne le reconnurent pas. Ils expliqu¨¨rent ¡ª ¨¤ cet « ¨¦tranger » tout ce qui ¨¦tait arriv¨¦ ¨¤ leur cher maître, en ajoutant qu'ils avaient esp¨¦r¨¦ que c'¨¦tait lui le Messie et que maintenant cet espoir ¨¦tait perdu. Voici ce que leur r¨¦pondit J¨¦sus (l'¨¦tranger) ¡ª ses paroles sont r¨¦v¨¦latrices :

« Alors J¨¦sus leur dit : O hommes sans intelligence, et dont le cœur est lent ¨¤ croire tout ce qu 'ont dit les proph¨¨tes ! Ne fallait-il pas que le Christ souffre ces choses, et qu 'il entre dans sa gloire ? Et, commençant par Moïse et par tous les
proph¨¨tes, il leur expliqua dans toutes les Écritures ce qui le concernait » (Luc 24: 25-27).

La Bible compl¨¨te

Oui, les Écritures juives sont d'une importance vitale, mais elles ne peuvent pas nous apporter l'espoir de la vie ¨¦ternelle si nous n'acceptons pas aussi le Nouveau Testament. Il nous faut les 66 livres de la Bible pour avoir l'espoir d'¨ºtre d¨¦livr¨¦s de la mort par J¨¦sus-Christ. L'Ancien Testament nous explique pourquoi l'homme est sujet ¨¤ la mort, il nous montre les promesses de Dieu, et nous pouvons tirer de bonnes leçons des exp¨¦riences des Isra¨¦lites. Les proph¨¨tes nous parlent de la premi¨¨re venue de J¨¦sus comme sacrifice pour nos p¨¦ch¨¦s, et aussi de son retour du ciel, que nous attendons actuellement, pour ¨¦tablir sur la terre dans la gloire le Royaume de Dieu.

La Loi de Moïse nous montre que nous ne pouvons pas nous sauver par nos propres efforts, nous ne pouvons recouvrir nos propres p¨¦ch¨¦s. C'est le Nouveau Testament qui clarifie tout et nous explique l'objet de la Loi d'Israël. L'apôtre Paul en parle dans une de ses lettres :

« Ainsi la loi a ¨¦t¨¦ comme un pr¨¦cepteur pour nous conduire ¨¤ Christ, afin que nous soyons justifi¨¦s par la foi. La foi ¨¦tant venue, nous ne sommes plus sous ce pr¨¦cepteur. Car vous ¨ºtes tous fils de Dieu par la foi en J¨¦sus-Christ ; vous tous, ...... ; qui avez ¨¦t¨¦ baptis¨¦s en Christ, vous avez, rev¨ºtu Christ. Il n'y a plus ni Juif ni Grec, il n'y a plus ni esclave ni libre, il n'y a plus ni homme ni femme ; car tous vous ¨ºtes un en J¨¦sus-: Christ. Et si vous ¨ºtes ¨¤ Christ, vous ¨ºtes donc la descendance d'Abraham, h¨¦ritiers selon la promesse » (Galates 3: 24-29).

Si seulement les Juifs (d'hier et d'aujourd'hui) pouvaient voir leur livre, et surtout leur loi, ¨¤ la lumi¨¨re de cela ! Si seulement ils pouvaient se rendre compte qu'il s'agit de pr¨¦ceptes et d'instructions dont le but est de les mener au Christ, le Sauveur, leur donnant par lui l'espoir du pardon des p¨¦ch¨¦s et de la vie ¨¦ternelle dans le Royaume de Dieu au retour de Son Fils !

Ne nous faisons pas d'illusions. Le seul espoir d'¨ºtre d¨¦livr¨¦ de la mort r¨¦side en J¨¦sus-Christ. Prenons donc entre nos mains le livre de Dieu tout entier et lisons-le avec soin et avec une attitude de pri¨¨re. Laissons la conclusion ¨¤ l'auteur de l'Épître aux H¨¦breux :

« mais maintenant, ¨¤ la fin des si¨¨cles, il a paru une seule fois pour effacer le p¨¦ch¨¦ par son sacrifice. Et comme il est r¨¦serv¨¦ aux hommes de mourir une seule fois, apr¨¨s quoi vient le jugement, de m¨ºme Christ, qui s'est offert une seule fois pour porter les p¨¦ch¨¦s de beaucoup d'hommes, apparaîtra sans p¨¦ch¨¦ une seconde fois ¨¤ ceux qui i'attendent pour leur salut »
(H¨¦breux 9: 26-28).

H.A. Twelves (?)

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