Le Dieu de la Bible


L’unité de la Bible provient essentiellement du fait que c’est une révélation donnée à l’humanité par le Dieu qui a créé les cieux et la terre. C’est lorsque nous comparons le Dieu de l’Ancien Testament avec les idoles adorées par les nations autour des Israélites que nous commençons à apprécier le caractère exceptionnel de cette révélation. Prenons par exemple ce beau passage :

« Avant que les montagnes soient nées, et que tu aies donné un commencement au monde, d’éternité en éternité tu es Dieu. […] Car mille ans sont, à tes yeux, comme le jour d’hier, quand il passe, et comme une veille de la nuit » (Psaume 90.2, 4).


En comparaison de son Créateur, l’humanité est fort peu de chose :

« Voici les nations. Elles sont comme une goutte qui tombe d’un seau, elles ont la valeur de la poussière sur une balance : voici les îles. Elles sont comme une fine poussière qui s’envole. […] Toutes les nations sont devant lui comme rien, elles ont moins de valeur pour lui que néant et vide » (Ésaïe 40.15, 17).


Lorsque nous réfléchissons à l’immensité de l’univers, au nombre presque infini de corps célestes, nous sommes pleins d’admiration. Nous comprenons pourquoi David qui avait été berger avant de devenir roi, et qui, en gardant son troupeau la nuit, avait souvent contemplé le ciel, s’exprime ainsi :

« Quand je regarde tes cieux, ouvrage de tes mains, la lune et les étoiles que tu as établies : qu’est-ce que l’homme, pour que tu te souviennes de lui ? et le fils de l’homme pour que tu prennes garde à lui ? » (Psaume 8.4-5).


Nous comprenons aussi pourquoi le prophète Ésaïe tourne en ridicule l’idolâtrie qui caractérisait les nations. On coupe un arbre pour en prendre et se chauffer. Puis on en fait une idole, devant laquelle on se prosterne (voir Ésaïe 40.13-15). Mais le Dieu de la Bible est tout autre. Si nous consultons le Nouveau Testament, nous trouvons que l’apôtre Pierre emploie un langage qui rappelle le Psaume 90, cité plus haut :

« Mais il est un point que vous ne devez pas oublier, bien-aimés, c’est que, devant le Seigneur, un jour est comme mille ans et mille ans sont comme un jour » (2 Pierre 3.8).


C’est ce Dieu qui existe de toute éternité, pour qui mille ans sont comme un jour, qui a formé l’homme et qui détermine le destin de notre planète. C’est pourquoi l’apôtre Paul parle du

« plan de celui qui opère selon la décision de sa volonté » (Éphésiens 1.11).


Mais ce Dieu qui est si grand, et tellement supérieur à nous, n’est pas loin de nous. Il est partout présent par son Esprit :

« Où irais-je loin de ton Esprit et où fuirais-je loin de ta face ? Si je monte aux cieux, tu y es : si je me couche au séjour des morts, t’y voilà » (Psaume 139.7-8).


Cette conscience de la présence de Dieu dans notre vie est essentielle pour tout croyant. Également importante est l’humilité devant la Parole de Dieu. Nous citons encore une fois le grand prophète Ésaïe :

« Voici sur qui je porterai mes regards sur le malheureux qui a l’esprit abattu, qui tremble à ma parole » (Ésaïe 66.2).

 

Il faut donc nous laisser guider par cette Parole, humblement, et en toute circonstance.

Une idée qui est très répandue, quelquefois même dans des milieux chrétiens, c’est qu’il y a une différence essentielle entre le Dieu de l’Ancien Testament et le Dieu du Nouveau Testament. Si notre thèse fondamentale est juste, à savoir que la Bible représente une seule Parole divine, cette idée est totalement fausse. Il n’est pas difficile de montrer la vérité de cette assertion. Comme nous l’avons déjà vu, dès que nous ouvrons le Nouveau Testament, il y a un renvoi à l’Ancien Testament : « Généalogie de Jésus-Christ, fils de David, fils d’Abraham » (Matthieu 1.1). Il est impossible de comprendre pourquoi le Nouveau Testament débute ainsi si nous refusons de consulter l’Ancien Testament. Si nous continuons à lire le Nouveau Testament, nous apprenons que le prophète Michée a annoncé le lieu même de la naissance de Jésus-Christ (voir Matthieu 2.6 et Michée 5.1). Tout cela, nous l’avons déjà vu. Mais ces liens entre les deux Testaments sont tellement importants, qu’il ne faut jamais les perdre de vue.

Quant au Seigneur Jésus lui-même, n’a-t-il pas dit aux Juifs :

« Car, si vous croyiez Moïse, vous me croiriez aussi, parce qu’il a écrit à mon sujet. Mais si vous ne croyez pas à ses écrits, comment croirez-vous à mes paroles ? » (Jean 5.46-47).


C’est notre Seigneur Jésus lui-même qui confirme ainsi l’autorité divine de Moïse. Réfléchissons au sens de ces mots : « si vous ne croyez pas à ses écrits, comment croirez-vous à mes paroles ? ». Après la résurrection, que fait le Seigneur Jésus, qui ont été ses compagnons pendant le ministère, l’ont néanmoins abandonné pendant la grande crise de sa vie, au moment où il avait un si grand besoin de leur aide. Et pourquoi ? parce qu’ils n’avaient pas compris ces nombreux passages de l’Ancien Testament qui se rapportaient à lui et à sa mission. Alors, après sa résurrection, lorsqu’il se manifeste parmi eux, il leur dit :

« C’est là ce que je vous disais lorsque j’étais encore avec vous ; il fallait que s’accomplisse tout ce qui est écrit de moi dans la loi de Moïse, dans
les prophètes et dans les psaumes. Alors il leur ouvrit l’intelligence pour comprendre les Écritures » 
(Luc 24.44-45).


Même après avoir lu ces passages, certains lecteurs pourraient toujours avoir des réserves. N’y a-t-il pas des différences en ce qui concerne la loi morale ? De nouveau le Seigneur Jésus peut être notre guide. Tout le monde reconnaît l’importance du Sermon sur la Montagne. C’est là que le Sauveur pose les principes qui doivent former la base de toute vie vraiment chrétienne (voir Matthieu 7.24-25). Or, que nous dit notre Seigneur au sujet de l’Ancien Testament ?

« Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, vous aussi, faites-le de même pour eux, car c’est la loi et les prophètes » (Matthieu 7.12).


Si ce passage nous étonne, prenons note de ce que Dieu a dit aux Israélites :

« Vous traiterez l’immigrant en séjour parmi vous comme un autochtone du milieu de vous : tu l’aimeras comme toi-même, car vous avez été immigrants dans le pays d’Égypte. Je suis l’Éternel » (Lévitique 19.33-34).


Cette belle instruction pourrait paraître en contradiction avec les commandements reçus par les Israélites, leur disant de tuer toute une nation. Il y a là certainement un problème, problème qui mérite une étude spéciale.

Il faut reconnaître que le Nouveau Testament insiste sur la bonté, la grâce de Dieu, bref sur son amour. Prenons, par exemple, une suite de passages comme les suivants :

« Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternel » (Jean 3.16) ;

« C’est par la grâce en effet que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu » (Éphésiens 2.8).


L’apôtre Jean, qui vivait si près de Jésus, a déclaré deux fois que Dieu est amour :

« Celui qui n’aime pas n’a pas connu Dieu, car Dieu est amour ;

« Et nous, nous avons connu l’amour que Dieu a pour nous, et nous y avons cru. Dieu est amour ; celui qui demeure dans l’amour demeure en Dieu, et Dieu demeure en lui » 
(1 Jean 4.8, 16).


Ces déclarations par l’apôtre nous aident à comprendre pourquoi Dieu lui-même représente l’idéal suprême, l’idéal que les disciples de Jésus doivent chercher à atteindre. Pensons à ce beau passage dans le Sermon sur la montagne :

« Mais moi, je vous dis [ce sont les paroles de Jésus lui-même] : Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent, et qui vous persécutent. Alors vous serez fils de votre Père qui est dans les cieux, car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes… Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait » (Matthieu 5.44-45, 48).

 

Tout cela est sûrement parfaitement clair. Tout le plan de notre salut provient de la grâce et de l’amour de Dieu. Il veut que nous vivons, et éternellement.

C’est pourquoi l’apôtre Pierre affirme :

« Il use de patience envers vous, il ne veut qu’aucun périsse… » (2 Pierre 3.8).


Souvent, très souvent, l’enseignement du Nouveau Testament correspond à celui de l’Ancien Testament. Dans l’étude qui a précédé celle-ci, nous avons cité Lévitique 19.33-34 parce que là Dieu dit aux Israélites d’aimer les immigrants comme eux-mêmes.

Ayant noté tous ces passages, comment pouvons-nous expliquer un passage comme le suivant :

« Lorsque l’Éternel, ton Dieu, t’aura fait venir dans le pays où tu vas entrer pour en prendre possession, et qu’il aura chassé devant toi des nations nombreuses, les Hittites, les Guirgasiens, les Amoréens, les Cananéens, les Phéréziens, les Héviens, et les Yebousiens… lorsque l’Éternel, ton Dieu, te les aura livrées et que tu les auras battues, tu les voueras à l’interdit… » (Deutéronome 7.1-29).


Il faut reconnaître franchement que par « vouer à l’interdit » Dieu ordonne aux Israélites de détruire entièrement les nations énumérées dans ce passage, nations qui habitaient le pays que les Israélites allaient occuper. Cette instruction paraît sévère, même un peu barbare. Comment concilier cet ordre avec l’idée du Dieu d’amour ? Comme nous avons déjà vu que Dieu s’intéressait au sort de peuples autres que les Israélites, il faut chercher l’explication de ce paradoxe.

Remontons tout d’abord à une promesse très importante que Dieu avait faite à Abraham. Longtemps avant l’entrée de Jacob et de sa famille en Égypte, Dieu lui avait dit :

« Sache que tes descendants seront des immigrants dans un pays qui ne sera pas le leur ; ils y seront esclaves, et on les maltraitera pendant quatre cents ans. Mais je jugerai la nation dont ils auront été les esclaves, et ils sortiront ensuite avec de grands biens. Toi, tu mourras en paix, tu seras enseveli après une heureuse vieillesse. A la quatrième génération ils reviendront ici ; car c’est alors seulement que la déchéance morale des Amoréens aura atteint son comble » (Genèse 15.13-16).


Nous avons cité tout ce passage parce qu’il est remarquable sous plusieurs points de vue. En premier lieu, il annonce le fait que les descendants d’Abraham se trouveront dans un pays étranger, dont l’identité ne lui est pas révélée. Là ils seront opprimés. Malgré leur oppression et leurs souffrances ils quitteront ce pays avec de grands biens. Lorsque nous en venons au livre de l’Exode, tous ces détails deviennent des faits historiques. A cause d’une famine, Jacob et toute sa famille quittent le pays de Canaan pour s’établir en Égypte. Là, après la mort de Josèphe, les Israélites sont cruellement opprimés. Sous la main de Moïse, Dieu les libère de leur esclavage. Mais ils ne partent pas les mains vides, et un détail de la grande prophétie que reçut Abraham est accompli :

« L’Éternel fit en sorte que le peuple obtienne la faveur des Égyptiens, qui se rendirent à leur demande, et ils enlevèrent cela aux Égyptiens » (Exode 12.36).


Nous savons que les Israélites passèrent en tout 40 ans à errer avant d’entrer en Canaan. Dieu avait promis de les aider à vaincre les tribus indigènes et d’expulser ces nations en leur faveur mais seulement selon la promesse donnée à Abraham : c’est-à-dire, lorsque la déchéance morale des Cananéens aurait atteint son comble. Ce langage indique que les Amoréens, plus particulièrement, seraient dans un état moral lamentable au moment où Dieu les livrerait entre les mains des Israélites. Or Lévitique 18 nous permet d’apprécier quelle était la condition des Amoréens et des autres habitants de Canaan à l’époque de l’invasion du pays par les Israélites :

« … vous ne ferez pas ce qui se fait dans le pays de Canaan où je vous mène : vous ne suivrez pas leurs principes » (verset 3).


Puis suit une liste des pratiques sexuelles que les Israélites doivent éviter à tout prix (versets 6-20). Ensuite il y a une allusion à la coutume barbare de passer un descendant par le feu en l’honneur de Molok (verset 21). L’homosexualité est strictement interdite : « c’est une horrible pratique » (verset 22). Les rapports sexuels avec les bêtes, par les hommes et les femmes, sont dénoncées (verset 23). Finalement, nous lisons :

« Ne vous souillez par aucune de ces pratiques, car c’est par toutes ces choses que se sont souillées les nations que je chasse devant vous. Le pays en a été souillé ; je suis intervenu contre sa faute, et le pays a vomi ses habitants » (versets 24-25).


Nous commençons à présent à comprendre pourquoi Dieu ordonne la destruction de gens qui pratiquent cette sorte de perversion. Mais Dieu ne fait pas de distinction entre les Cananéens et les Israélites. Ces derniers ne doivent jamais suivre l’exemple des nations indigènes :

« Ainsi le pays ne vous vomira pas à cause de vos souillures, comme il aura vomi les nations qui y étaient avant vous » (verset 28).

 

La lecture d’un chapitre comme Lévitique 18 n’est pas agréable mais il est indispensable non seulement de le lire mais aussi d’y réfléchir si nous voulons comprendre le Dieu de la Bible, le Dieu qui est saint, qui a doué l’homme si richement mais qui ne supporte pas que l’homme se déshonore par des pratiques abominables.

Ce qui est si merveilleux, c’est le fait que Dieu n’a pas abandonné l’humanité à cause de sa désobéissance mais il nous a donné sa Parole pour nous apprendre comment nous devons employer les facultés merveilleuses qu’il nous a accordées. De plus, il veut nous sauver :

« Mais en ceci, Dieu prouve son amour envers nous : lorsque nous étions encore pécheurs, Christ est mort pour nous » (Romains 5.8).


Oui, notre Dieu est plein de miséricorde. Toutefois, dans notre prochaine étude nous comptons montrer que le Dieu du Nouveau Testament peut être tout aussi sévère que le Dieu de l’Ancien Testament, et cela malgré sa grande bonté envers nous. C’est là la leçon fondamentale que nous devons tous apprendre.

Pour convaincre le lecteur que la Bible ne forme qu’une seule révélation, c’est-à-dire, qu’il existe entre l’Ancien Testament et le Nouveau une réelle unité, nous cherchons à prouver que c’est le même Dieu qui se révèle dans les deux parties de la Parole de Dieu. Dans notre dernière étude, nous avons essayé d’expliquer pourquoi le Dieu qui a tant aimé le monde qu’il a donné son fils unique, pour le salut de l’humanité, a ordonné aux Israélites de détruire entièrement certaines nations. Cet ordre, apparemment si sévère, s’explique par le fait que ces nations avaient des pratiques dégoûtantes, abominables, indignes de créatures humaines.

Or, lorsque nous passons au Nouveau Testament, nous trouvons que malgré toute la grâce que manifeste notre Dieu, il peut témoigner de la sévérité envers ceux qui désobéissent à ses commandements. Prenons comme source l’Épître aux Hébreux. Voici une lettre adressée à des croyants de l’âge apostolique. Ce sont donc des disciples qui ont accepté l’offre de salut en Jésus-Christ. L’auteur encourage ses lecteurs, comme, par exemple, dans le passage suivant :

« Quoique nous parlions ainsi, bien-aimés, nous sommes convaincus que vous êtes dans des conditions meilleures et favorables au salut » (6.9).


Mais, tout en encourageant ses lecteurs, l’auteur leur adresse des avertissements très solennels. Ainsi, dans le dixième chapitre, il dit ceci :

« Car si nous péchons volontairement après avoir reçu la connaissance de la vérité, il ne reste plus de sacrifice pour les péchés, mais une attente terrifiante du jugement et l’ardeur du feu prêt à dévorer les rebelles » (Hébreux 10.26-27).


Ce passage nous rappelle ce que l’apôtre Paul dit, lorsqu’il évoque les jugements qui accompagneront le retour du Seigneur Jésus à la terre :

« … le Seigneur Jésus se révélera du ciel avec les anges puissants, au milieu d’une flamme de feu, pour punir ceux qui ne connaissent pas Dieu et ceux qui n’obéissent pas à l’Évangile de notre Seigneur Jésus. Ils auront pour juste châtiment une ruine éternelle, loin de la face du Seigneur et de la gloire de sa force quand il viendra pour être, en ce jour-là, glorifiés dans ses saints et admiré dans tous ceux qui auront cru… » (2 Thessaloniciens 1.7-10).

 

Rien ne pourrait être plus clair : il est possible d’accepter le salut en Jésus-Christ, et de vivre conformément à ses commandements, pour recevoir la vie éternelle, ou il est possible de rejeter la grâce de Dieu et d’être châtié. Dieu ne nous force pas : il nous liasse le choix. Tout dépend de notre choix.

Lorsque nous examinons l’enseignement du Seigneur Jésus lui-même, nous trouvons qu’il nous présente exactement le même choix. Prenons par exemple une de ses paraboles. Peu de temps avant la crucifixion du Seigneur, ses disciples croyaient que « le royaume de Dieu devait apparaître à l’instant » (Luc 19.11). Cette idée était compréhensible mais elle était erronée. Pour la corriger, Jésus développe la parabole des mines. Un homme de haute naissance s’en va dans un pays lointain pour recevoir la royauté et revenir ensuite. Cet homme de haute naissance est manifestement le Seigneur lui-même qui va monter au ciel et revenir à la terre pour établir son royaume. Dans la parabole, avant son départ, il appelle dix de ses serviteurs, leur donne dix mines et leur dit : « Faites-les valoir, jusqu’à ce que je revienne » (verset 13). L’idée essentielle ici, c’est que les disciples du Christ sont responsables de ses affaires pendant son absence au ciel. Mais un jour il reviendra et alors ses serviteurs seront obligés de comparaître devant lui. Nous avons là évidemment l’idée du jugement qui est exprimée si clairement par l’apôtre Paul : « Car il nous faut tous comparaître devant le tribunal du Christ, afin qu’il soit rendu à chacun d’après ce qu’il aura fait dans son corps, soit en bien, soit en mal » (2 Corinthiens 5.10). Or, dans la parabole des mines, le premier des dix disciples déclare à son Seigneur : « ta mine a rapporté dix mines ». Son Seigneur le félicite : « C’est bien, bon serviteur, parce que tu as été fidèle en peu de chose, reçois le gouvernement de dix villes ». Le second est également félicité, et récompensé. Mais un autre se présente et dit : « Voici ta mine que j’ai gardée dans un linge, car j’avais peur de toi, parce que tu es un homme sévère ». Bref, il n’a rien fait pour son Seigneur. Au lieu de l’aimer, il a peur de lui. Mais le Seigneur n’accepte pas ses excuses. Il perd tout parce qu’on lui ôte la mine qu’il a et on la donne à celui qui a déjà dix mines. Puis le Seigneur ajoute : « Au reste, amenez ici mes ennemis qui n’ont pas voulu que je règne sur eux, et égorge-les en ma présence » (verset 27). Il faut noter que nous avons là cité les paroles du Seigneur Jésus lui-même.

Nous sommes tous responsables devant Dieu et l’attitude de notre Dieu envers nous est déterminée par notre attitude envers lui et son Fils, Jésus-Christ. Pour apprécier le fait que le Dieu de l’Ancien Testament est le Dieu du Nouveau, nous n’avons qu’à étudier les prophéties qui seront accomplies lorsque le Seigneur Jésus reviendra sur la terre pour établir son royaume. Nous en avons déjà cité une (2 Thessaloniciens 1.7-10). Comme conséquence de l’établissement du Royaume de Dieu, il n’y aura qu’un seul roi, Jésus lui-même. Mais à présent il y a une multitude d’autorités qui gouvernent notre monde. Ces hommes accepteront-ils le Seigneur Jésus comme leur roi ? Certains se soumettront à l’autorité de Jésus mais d’autres ne voudront pas renoncer à leur pouvoir. Que deviendront ces rebelles ? C’est le Psaume 2 qui répond à cette question :

« Tu les briseras avec un sceptre de fer, comme le vase d’un potier tu les mettras en pièces » (verset 9).


C’est pourquoi le Psaume donne ce conseil salutaire aux gouverneurs rebelles :

« Embrassez le fils, de peur qu’il ne se mette en colère, et que vous ne périssiez dans votre voie, car sa colère est prompte à s’enflammer. Heureux tous
ceux qui se réfugient en lui! » 
(verset 12)


Lorsque nous consultons le Nouveau Testament, nous trouvons que cette même prophétie remarquable est citée. Dans le message que le Seigneur Jésus adresse aux disciples fidèles de l’église de Thyatire, il fait cette promesse:

« Au vainqueur, à celui qui garde mes œuvres jusqu’à la fin, je donnerai autorité sur les nations. Avec un sceptre de fer il les fera paître, comme on brise les vases d’argile, ainsi que j’en ai reçu moi-même le pouvoir de mon Père » (Apocalypse 2.26-27).


Tout cela pourrait peut-être nous surprendre. Mais nous n’avons qu’à réfléchir au caractère de certains régimes existants, qu’ils soient démocratiques ou autocratiques, pour apprécier qu’il sera indispensable de les abolir avant de pouvoir créer les conditions nécessaires pour accomplir les belles prophéties de l’Ancien Testament. Pensons à ce que nous promet le Psaume 72 :

« Il fera droit aux malheureux du peuple, il sauvera les fils du pauvre et il écrasera l’oppresseur. »


Alors ces gouvernants qui désireront le bien-être de leurs sujets n’auront rien à craindre. Ce seront les oppresseurs, ceux qui exploitent leurs semblables, qui seront supprimés.

Il faut toujours se rappeler que les hommes ne renoncent pas volontiers à leurs privilèges. Tout à fait à la fin de son ministère le Seigneur Jésus a ressuscité Lazare, mort depuis quatre jours. Ce miracle remarquable a convaincu plusieurs de l’autorité divine du Seigneur Jésus.
Les chefs juifs commencent à s’alarmer ; ils se disent :

« Qu’allons-nous faire ? Car cet homme fait beaucoup de miracles. Si nous le laissons faire, tous croiront en lui, et les Romains viendront nous enlever notre Lieu saint et notre nation » (Jean 11.47-48).


Ils décident donc de se débarrasser de Jésus, ce qui explique pourquoi il a été arrêté et crucifié.

Or, les hommes n’ont pas changé. Lorsque Jésus reviendra sur la terre, ils tenteront de s’opposer à lui. Mais ce sera en vain : alors sera accomplie la prophétie d’Ésaïe :

« … il jugera les pauvres avec justice, avec droiture il sera l’arbitre des malheureux de la terre : il frappera la terre du sceptre de sa parole, et du souffle de ses lèvres il fera mourir le méchant » (Ésaïe 11.4).


C’est lorsque nous parcourons la Bible d’un bout à l’autre que nous trouvons que c’est le même Dieu qui se révèle dans les deux Testaments. Son Fils est la suprême expressions de sa grâce et de son amour. Mais Jésus peut aussi manifester la colère de Dieu quand les hommes s’opposent à la volonté du Père.

Finalement, il faut se souvenir de deux vérités fondamentales : notre Dieu « veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité » (1 Timothée 2.4). Mais pour être sauvé, il faut s’incliner devant la Parole de Dieu, et l’accepter intégralement.

 

Fin.