Le Seigneur Jésus-Christ est-il vraiment descendu du ciel ?
Avant de commencer, précisons ceci : le Seigneur Jésus-Christ est le Fils de
Dieu. Il est le plus grand être qui soit dans l’univers, excepté Dieu lui-même.
Le but de ce livret est d’honorer le Seigneur Jésus, comme il doit Être honoré.
Malheureusement, ce que la Bible nous enseigne sur le Seigneur Jésus est
souvent mal compris. Avec les meilleurs intentions, mais malencontreuses,
d’honorer Jésus, beaucoup d’églises adhèrent à des enseignements concernant
Jésus qui ne sont pas bibliques. Ce livret a pour tâche de corriger ces idées
fausses.
Nous n’avons nullement le désir de critiquer quelque religion que ce soit, mais
espérons simplement démontrer ce que la Bible enseigne réellement concernant Jésus,
le Fils de Dieu. Le comprendre est la seule façon de donner au Seigneur la
gloire qui lui est due.
« Je suis descendu du ciel »
Le titre de ce livret consiste en une question : est-ce que le Seigneur
Jésus-Christ est descendu du ciel ? Au chapitre 6 de l’évangile de Jean se
trouve un verset qui paraît répondre à la question :
je suis descendu
du ciel pour faire, non ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a
envoyé (verset 38).
Cependant, n’en tirons pas des conclusions hâtives. Ce sujet n’est pas aussi
simple qu’il pourrait en avoir l’air.
On rencontre une difficulté parce qu’il y a deux genres de langages : le
langage littéral et le langage figuratif. Jésus se sert de tous les deux dans
le chapitre que nous considérons. Au verset 64, il dit : « il y en a parmi vous qui ne croient pas » :
voilà le langage littéral. Le sens en est clair et même un enfant ne pourrait
pas le comprendre mal.
Mais beaucoup d’autres versets ne sont pas de ce genre. Considérons par exemple
les versets 53 et 54, où Jésus dit :
je vous déclare, si vous ne mangez la chair du Fils de l’homme, et si vous ne
buvez son sang, vous n’avez point la vie en vous-mêmes. Celui qui mange ma
chair et qui boit mon sang a la vie éternelle.
Dans ce cas, le langage est figuratif : il ne signifie pas ce qu’il paraît
dire. C’est tout le contraire, car il englobe un sens plus profond. En
conséquence, si nous ne cherchons pas son vrai sens, il nous est facile de mal
comprendre.
En fait, les Juifs incroyants ne le comprirent pas, tout autant que d’autres
affirmations similaires de Jésus. «
Ils disputaient entre eux, disant : comment cet homme peut-il nous donner sa
chair à manger ? » (verset 52). Crurent-ils peut-être que
Jésus prêchait le cannibalisme ? En tout cas, quoi qu’ils aient pensé, ils
étaient complètement dans l’erreur.
Maintenant portons notre attention sur cette affirmation de Jésus : « je suis descendu du ciel ». Le
langage est-il littéral ou figuratif ?
Nous avons de bonnes raisons de penser qu’il pourrait être figuratif. Au verset
31 du même chapitre, il est question de ce que l’Ancien Testament appelle la «
manne ». Il s’agissait d’un genre de pain que Dieu donna, grâce à un miracle, à
son peuple alors qu’il était dans le désert. Le verset 31 s’exprime exactement
en ces termes : « Il (Dieu) leur a
donné à manger du pain venu du ciel ».
Ce langage est évidemment figuratif. Ce pain miraculeux n’était pas mis en
fournée au ciel et ensuite descendu à terre. L’affirmation « venu du ciel »
nous informe que le Dieu des cieux produit le pain sur la terre.
Davantage
de langage figuratif
La Bible applique ce
genre de langage figuratif aux hommes aussi bien qu’aux choses. Elle nous
informe que : « il y eut un homme envoyé de Dieu : son nom était Jean » (Jean
1.6). Pour-tant, Jean n’avait jamais été au ciel. « Envoyé de Dieu » signifie
simplement que Dieu lui réserva une tâche spéciale à accomplir. Toutefois,
cette explication s’applique seulement aux versets contenant l’expression «
descendu du ciel ». Il y a un nombre d’autres passages qui paraissent suggérer,
d’une manière ou d’une autre, que Jésus était au ciel, longtemps avant d’être
apparu sur la terre. En voici un :
Père,
glorifie-moi auprès de toi-même de la gloire que j’avais auprès de toi avant
que le monde fût (Jean 17.5).
Quelles conclusions tirer de versets comme celui-ci ? S’agit-il de langage
littéral ou figuratif ? Est-ce que Jésus fut vraiment avec Dieu au ciel avant
la création du monde ? Ou ces paroles impliquent-elles quelque sens plus
profond ?
Le but de ce livret est de laisser parler la Bible, pour la laisser répondre à
nos questions.
Trois
manières de voir concernant Jésus
Les gens qui ne croient pas à la Bible disent souvent que Jésus était un homme
ordinaire. Ils font er-reur. C’était le Fils de Dieu. Inutile de perdre du
temps à considérer leur point de vue.
Mais nous voulons étudier les trois manières de voir, concernant Jésus, qui
sont adoptées par des chré-tiens croyant en la Bible.
Le première interprétation est la plus répandue. Elle voit en Jésus un Dieu
Tout-Puissant, sous forme humaine. Les gens qui adoptent ce point de vue
décrivent souvent Jésus comme la « Deuxième Personne de la Trinité », bien
qu’il soit difficile de découvrir ce qu’ils entendent exactement par cette
expression. Selon eux, Jésus était au ciel de toute éternité avant de paraître
sur la terre.
La deuxième interprétation est enseignée par la secte du nom de « Témoins de
Jéhovah » et quelques autres sectes moins connues. Elles affirment que Jésus
n’est pas Dieu, mais un ange puissant que Dieu créa il y a longtemps. Elles
aussi croient que Jésus fut au ciel très longtemps avant de vivre sur la terre.
Les gens qui défendent ces deux interprétations optent naturellement pour le
langage littéral dans l’expression de Jésus « descendu du ciel ».
La troisième interprétation est adoptée par les Christadelphes et encore
d’autres. Selon les écritures, d’après eux, Jésus ne vint pas personnellement
du ciel pour naître sur la terre, et les versets se référant à l’origine
céleste de Jésus sont au langage figuratif.
C’est ce dernier point de vue que nous voulons expliquer dans ce livret. Même
s’il vous surprend, ne le rejetez pas avant d’avoir examiné le poids de
l’évidence biblique qui l’appuie.
Jésus était un véritable homme
Jésus n’était pas un homme ordinaire : ce n’était pas un pécheur. Ne nous y
trompons pas : Jésus était un homme unique. Il était le Fils de Dieu. Pourtant,
dans un sens très réel, il était homme et non Dieu Tout-Puissant. Cela ne veut
pas dire qu’il cessa d’être homme au moment même de sa montée corporelle au
ciel. La Bible nous encourage à le considérer comme homme. Longtemps après la
résurrection de Jésus et son ascension au ciel, le Nouveau Testament nous
enseignait ceci :
à plus forte
raison la grâce de Dieu et le don de la grâce venant d'un seul homme,
Jésus-Christ, ont-ils été abon–damment répandus sur beaucoup (Romains
5.15);
il y a un seul Dieu, et aussi un seul
médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ homme, qui s’est donné
lui-même en rançon pour tous (1 Timothée 2.5).
Donc Jésus est véritablement homme : voilà sans aucun doute l’enseignement du
Nouveau Testament.
Comme certaines analyses de l’enseignement des églises l’ont fait remarquer, si
Jésus n’était pas homme, il fut alors, pendant quelques années, Dieu prenant
part à une charade. Il ressembla alors à un homme, mais intérieurement, il
était Dieu déguisé. Beaucoup de membres des églises reconnaissent là une
description bien fondée de l’enseignement de leur église. Si Jésus était
véritablement Dieu ou même un ange tout-puissant autrefois au ciel, alors il
n’était pas un véritable homme, mais une per-sonne divine habillée de chair
humaine.
Cela est en contradiction avec le Nouveau Testament. Sa description de Jésus
est celle d’un homme.
Nous basant sur la Bible, voilà notre première raison pour considérer comme
erronée la manière de voir habituelle concernant Jésus.
La
naissance de Jésus
La naissance du Seigneur Jésus-Christ résulta d’un puissant miracle. Sa mère
était une jeune fille céli-bataire, d’excellente vertu. Elle était vierge.
C’est ainsi que la décrit l’évangile de Luc :
L’ange lui dit :
Ne crains point, Marie; car tu as trouvé grâce devant Dieu. Et voici, tu
deviendras enceinte, et tu enfanteras un fils, et tu lui donneras le nom de
Jésus. (…) Marie dit à l’ange : Comment cela se fera-t-il, puisque je ne
connais point d'homme ?
L’ange lui répondit : Le Saint-Esprit
viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre. C’est
pourquoi le saint enfant qui naîtra de toi sera appelé Fils de Dieu (Luc
1.30-36).
Par une étude approfondie de ces versets, on apprend beaucoup. L’enfant devait
être le propre fils de Marie. L’ange n’avait pas dit : Marie, tu vas former un
corps de chair pour abriter un être divin. L’ange dit : « Voici, tu deviendra enceinte, et tu enfanteras un
fils ». Ces paroles furent évidemment prononcées pour être
comprises au sens littéral. Elles décrivent le commencement d’une nouvelle vie
humaine et non l’arrivée sur terre d’un être divin.
De plus, si Jésus avait été un être divin, comment aurait-il pu être appelé le
fils de Marie au sens réel ? Cependant, il était son fils et pas simplement un
genre d’enfant en nourrice. Tout au long des évangiles, on appelle Marie la
mère de Jésus et jamais une mère nourricière.
D’autre part, bien qu’un homme du nom de Joseph ait épousé la mère de Jésus
après la naissance et qu’il ait quelquefois été appelé le père de Jésus, les
faits réels ne sont pas en doute. Selon Luc, Jésus était « comme on le croyait, fils de Joseph » (Luc
3.23).
Donc Jésus fut véritablement le fils de Marie, et non un être divin prétendant
être le fils de Marie. Comme tous les enfants, il hérita de certains traits de
sa mère, et c’est ce qui en fit un véritable homme. Les hommes véritables
n’habitent pas au ciel avant leur naissance et « Jésus-Christ homme » non plus. Sa conception
miraculeuse et sa naissance furent le commencement de son exis-tence en tant
qu’homme.
La nature humaine est faible et pleine de tentations. Comme nous le
considérerons plus tard. Jésus hérita la faiblesse de la nature humaine par sa
mère.
Par ceci, l’histoire n’est qu’à moitié racontée. L’ange expliqua clairement que
le fils de Marie serait aussi le Fils de Dieu. « Le Saint-Esprit viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te
couvrira de son ombre. C’est pourquoi le saint enfant qui naîtra de toi sera
appelé Fils de Dieu » dit l’ange à Marie (Luc 1.35-36).
Jésus hérita aussi beaucoup de caractéristiques de son autre parent : Dieu
était son père. De Dieu il hérita le désir de toujours faire le bien. C’est ce
qui l’aida à vaincre la faiblesse de sa nature humaine, à lutter contre la
tentation, et de sortir vainqueur.
L’Enfance de Jésus
Nous avons très peu de détails sur l’enfance de Jésus. Ce qui nous est expliqué
est très important. C’est Luc qui nous décrit ainsi son développement :
Jésus croissait
en sagesse, en stature, et en grâce, devant Dieu et devant les hommes (Luc
2.52).
Ceux qui voient en Jésus un Dieu en sont perplexes. Comment Dieu pourrait-il
croître en sagesse et en grâce avec lui-même ? L’idée même est absurde. De
toute évidence, Luc ne croyait pas que Jésus était Dieu, revêtu pour un temps
d’un corps de garçonnet.
Quant à l’autre idée, celle de Jésus étant ange puissant descendu du ciel,
revêtu du corps d’un petit garçon en pleine croissance, semble-t-elle plus
croyable ? Un tel ange aurait assurément dû être par-fait, longtemps avant de
descendre sur terre. Un ange dans un corps de garçonnet n’aurait pas pu « croître en sagesse… et en grâce devant Dieu ».
Non, ce verset décrit la croissance d’un vrai garçon. Son corps se développa.
Il acquit de plus en plus de sagesse. Son caractère atteignait de plus en plus
maturité, de sorte que son Père mit en lui de plus en plus d’affection.
Sa
victoire sur la tentation
On prétend que des boxeurs ou lutteurs professionnels se réunissent parfois
avant un match pour s’entendre entre eux. Ils se mettent d’accord pour ne pas
se faire de mal, bien que pour impressionner les spectateurs, ils vont
prétendre se battre avec acharnement. Ils décident même qui sera le vainqueur
de ce prétendu match, et naturellement se mettent d’accord pour partager le
prix accordé au vainqueur. Ils s’arrangent entre eux.
La Bible nous fait le récit de la lutte du Seigneur Jésus contre les tentations
humaines. Il livra avec el-les une bataille acharnée. Il repoussa tous les
jours la tentation et chaque fois il sortit vainqueur.
Chacun de nous sait en quoi consiste la tentation. Si Jésus était un véritable
homme, alors il nous est possible d’apprécier quels combats il eut à soutenir.
Mais si Jésus était un être céleste revêtu d’un corps humain, dans ce cas, il
n’y aurait eu aucune lutte et il se serait agi d’un arrangement préalable. Car
il est impossible à Dieu ou à un ange d’être tenté comme nous. La Bible dit :
Dieu ne peut être
tenté par le mal (Jacques 1.14).
Voici ce que nous dit la Bible sur Jésus :
il a été tenté
comme nous en toutes choses, sans commettre de péché (Hébreux 4.15).
En proie à la tentation, livrant son combat, Jésus dit une fois à Dieu :
Toutefois, que ma
volonté ne se fasse pas, mais la tienne (Luc
22.42).
Il est évident que Jésus avait sa propre volonté à soumettre à la volonté
divine, pour que la volonté de Dieu puisse s’accomplir. Si Jésus était
véritablement homme, ce verset est compréhensible. Mais il de-vient tout à fait
incompréhensible, si Jésus était véritablement Dieu, ou un ange sous forme
humaine.
Comment Jésus devint parfait
Quelque chose peut-être moins que parfait de deux façons. Il est important de
noter la différence.
Une vieille maison, prête à tomber en ruines, n’est pas parfaite. Ceci parce
qu’elle est en état d’effondrement, toute délabrée.
Une maison neuve, seulement à moitié bâtie, n’est pas non plus parfaite,
cependant il s’agit là d’une différente sorte d’imperfection. Il n’y a rien à
refaire à cette maison à moitié construite. Elle est solide, telle qu’elle
est, mais elle n’est pas encore
terminée.
Jésus, lui, ne fut jamais imparfait dans le premier sens. Il ne connut jamais
d’effondrement moral. Il ne pécha jamais, pas une seule fois.
Néanmoins, il eut à développer son caractère graduellement, comme une maison
que l’on construit petit à petit, jusqu’à ce qu’elle soit terminée. Dans ce
sens, Jésus eut à atteindre la perfection, comme ces versets le montrent :
(il) a appris,
bien qu’il fût Fils, l’obéissance par les choses qu’il a souffertes, et (…)
après avoir été élevé à la perfection, (il) est devenu pour tous ceux qui lui
obéissent l’auteur d’un salut éternel (Hébreux 5.8-9).
Il convenait, en effet, que celui pour qui
et par qui sont toutes choses, et qui vou-lait conduire à la gloire beaucoup de
fils, élevât à la perfection par les souffrances
le Prince de leur salut (Hébreux
2.10).
L’erreur de l’interprétation populaire qui voit en Jésus un être divin revêtu
d’un corps humain, ressort clairement une fois de plus. Pourrions-nous imaginer
un tel Être « apprenant l’obéissance
par les choses qu’il a souffertes » ? Peut-on concevoir un tel
Être Divin « élevé à la perfection
par les souffrances » ?
Bien sûr que non. Ces versets nous décrivent un véritable homme qui
perfectionne son caractère, par degrés.
Si Jésus avait été lui-même Dieu, ou un ange puissant, dans ce cas, il aurait
été parfait longtemps avant de venir dans ce monde. Mais ce n’est pas le cas.
Les Écritures sont sans ambiguïté : Jésus ne devint parfait que par ses
souffrances sur la terre.
Sa mort
sur la croix
La mort au Seigneur Jésus présente encore un problème de plus à ceux qui
adoptent les manières de voir les plus généralement répandues sur la nature de
Jésus.
Dieu ne peut pas mourir nous dit la Bible : il est « celui qui vit
éternellement » (Daniel 12.7), « qui seul
possède l’immortalité » (1 Timothée 6.16).
Les anges, non plus, ne peuvent pas mourir : « ceux qui seront trouvés dignes d'avoir part au siècle à venir et à la
résurrection des morts (…) ne pourront plus mourir, parce qu'ils seront
semblables aux anges » (Luc 20.35-36).
Cependant, comme tout le monde le sait, Jésus mourut sur la croix. Certains
pensent avoir une réponse toute faite à ce problème : ils affirment que c’est
seulement son corps qui mourut, tandis que son esprit subsista.
Cette idée est intenable. La Bible nous dit que non seulement le corps de Jésus
mourut, mais aussi qu’il a « livré
son âme à la mort » (Ésaïe 53.12, version Darby).
De plus, la Bible nous décrit comment Jésus appréhendait la mort autant que
nous l’appréhendons. La mort représentait une épreuve effrayante pour lui, tout
comme pour nous :
C’est (le Christ)
qui, dans les jours de sa chair, ayant présenté avec de grands cris et avec
larmes des prières et des supplications à celui qui pouvait le sauver de la
mort, et ayant été exaucé à cause de sa piété (Hébreux 5.7).
Ceci renforce l’évidence, déjà convaincante, que Jésus ne fut ni Dieu, ni ange
sous forme humaine. Un tel Être aurait-il pu avoir souffert tant de détresse à
l’idée de perdre son corps humain temporaire ?
Seul, un véritable homme, qui allait
vraiment mourir, pouvait ainsi anticiper les affres de la
mort.
La raison pour laquelle Jésus est à la
droite de Dieu
A présent, Jésus est assis à la droite de Dieu (Psaume 110.1, Hébreux 1.13).
Par ces paroles, et de bien d’autres façons, la Bible parle de la grandeur de
Jésus. Il est la seconde personne au monde la plus haut placée de toute la
création, la plus importante après Dieu lui-même.
Supposons que nous nous demandions pourquoi ? Pourquoi Jésus est-il si grand ?
Pourquoi Dieu l’a-t-il placé si haut ? Ceux qui croient en Jésus/Dieu ou ange,
répondent simplement : parce qu’il a toujours été haut placé; il était Esprit
puissant au ciel avant de venir sur la terre, après, il retourna d’où il venait
et reprit le haut rang qu’il occupait avant de venir sur terre.
Cette réponse est contraire à l’enseignement biblique.
La Bible affirme que Jésus devint grand après sa vie sur la terre. Elle
enseigne qu’il fut élevé parce que Dieu l’éleva. Et elle nous répète que Dieu
l’éleva parce qu’il le méritait par sa conduite sur la terre :
nous le voyons couronné
de gloire et d’honneur à cause de la
mort qu’il a soufferte (Hébreux 2.9)
Puisqu’il m’aime (Dieu), je le délivrerai; je le
protégerai, puisqu’il connaît mon nom (Psaume 91.14)
il s’est humilié lui-même, se rendant
obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix. C’est pourquoi aussi Dieu l’a souverainement élevé (Philippiens
2.8-9)
Voilà l’évidence concluante et incontournable que Jésus était un véritable
homme. Un véritable homme, mais néanmoins un homme tout à fait unique : le seul
homme qui ait été complètement victorieux de la tentation. C’est la raison pour
laquelle il est maintenant assis à la droite de Dieu.
Se placer du
point de vue divin
Nous reportant aux paroles de Jésus, «
je suis descendu du ciel », il nous est possible d’arriver
maintenant à une conclusion plus certaine, à la lumière de l’enseignement clair
que nous avons étudié. Nous pouvons être certains que Jésus était un véritable
homme. Ceci étant le cas, quand Jésus emploie l’expression « être descendu du ciel », il
s’exprime au langage figuratif. Jésus voulut évidem-ment dire que sa vie débuta
lorsque « la puissance du Très-Haut
» descendit pour couvrir Marie de son ombre et accomplit un
puissant miracle sur sa mère.
Il nous reste quelques versets intrigants. Il y a par exemple Jean 17.5 où
Jésus se réfère à la gloire qu’il avait auprès du Père « avant que le monde fût », et
d’autres passages où se trouvent des ex-pressions similaires. S’agirait-il
aussi de langage figuratif ?
En effet, c’en est le cas. Mais pour comprendre le sens de tels passages,
faisons un effort délibéré pour voir les choses du point de vue divin.
Il y a beaucoup de différences entre Dieu et nous. Penchons-nous sur celle qui
nous concerne pour le moment. L’avenir nous est inconnu; nous ne pouvons que
deviner ce qui se passera le lendemain. Mais Dieu connaît l’avenir : pour lui,
demain est aussi réel qu’aujourd’hui l’est pour nous. C’est la raison pour
laquelle la prophétie biblique s’accomplit toujours.
Paul en fit le commentaire à Romains 4.17. Il rappela ce que Dieu avait dit à
Abraham dans le Livre de la Genèse : «
Je t’ai établi père d’un grand nombre de nations ». Remarquons
bien le mot « ai » :
non pas, « je vais t’établir », mais
bien « je t’ai établi ». A
ce moment-là, Abraham avait seulement un fils. Mais quand Dieu promet quelque
chose, cette promesse est certaine. La chose est pour ainsi dire accomplie.
D’habitude, quand un homme fait une promesse, il dit « je ferai telle ou telle chose ». Mais
Dieu, par l’intermédiaire de ses prophètes, parlant souvent de l’avenir, dit
: « j’ai fait telle
ou telle chose ». Son intention étant en fait de dire qu’il va certainement
l’accomplir.
Dans la seconde moitié de Romains 4.17, Paul fait ressortir cette leçon :
Dieu « appelle les choses qui ne sont
point comme si elles étaient ».
L’avenir est réel aux yeux de Dieu
Avec l’aide de l’apôtre Paul, nous avons maintenant établi un principe
important. Pour nous, unique-ment le passé et le présent sont réels. L’avenir
est caché à nos yeux.
Pour Dieu, il en est autrement. Il connaît parfaitement l’avenir. L’avenir lui
est aussi tangible que le temps présent l’est pour l’homme. En conséquence,
Dieu peut parler de l’avenir comme s’il était déjà accompli.
On en trouve beaucoup d’exemples dans la Bible. En voici trois :
« glorifie-moi
auprès de toi-même de la gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde
fût » (Jean 17.5).
Nous savons maintenant ce que Jésus entendait par là.
Le plan
irrévocable de Dieu
Quand un homme fait un projet d’importance, il commence par préparer un plan.
Avant de déclencher une offensive, le commandant d’une armée prépare un plan de
bataille, et le révèle à ses généraux. Avant la construction d’un grand
immeuble, on emploie un architecte pour dresser un plan.
Les projets humains n’aboutissent pas toujours. Il est possible que l’ennemi
fasse une manœuvre qui surprenne les généraux avant qu’ils n’aient pu
déclencher leur offensive. L’architecte doit déchirer son plan si le client n’a
plus assez de fonde.
Mais rien ne peut empêcher Dieu de mettre son plan à exécution concernant le
monde. Comme nous l’avons vu, Dieu se prononça sur son plan, comme s’il avait
déjà été exécuté, même avant qu’il ne se mit à l’œuvre.
L’Ancien Testament donna un nom au plan de Dieu : il l’appela la « Sagesse de Dieu », qui a été
définie comme la réalisation irrésistible du dessein de Dieu. Cette définition
s’accorde bien avec ce passage de l’Ancien Testament:
« La sagesse ne
crie-t-elle pas ? L’intelligence n’élève-t-elle pas sa voix ? (…) A l’intérieur
des portes, elle fait entendre ses cris : (…) J’ai été établie depuis
l’éternité, dès le commencement, avant l’origine de la terre » (Proverbes 8.1-23).
En d’autres termes, avant que Dieu n’eût commencé à créer le monde, il établit
son Plan : sa Sagesse, comme les Juifs l’appelaient.
Les Grecs, qui croyaient en un dieu ou des dieux, bien que pas le Dieu de la
Bible, lui donnèrent un nom différent. Ils l’appelèrent la « Parole » de Dieu,
le mot grec pour « Parole » signifiant à la fois « le Plan de Dieu » et « la
puissance de création de Dieu ».
Ceci est utile pour nous faire comprendre le premier chapitre de l’Évangile de
Jean. Jean semble avoir amalgamé l’idée grecque de la Parole de Dieu avec
l’idée juive de la Sagesse de Dieu. Son Évangile débute ainsi : « Au commencement était la Parole… ».
Certains n’arrivent pas à donner un sens à ce passage. D’autres pensent le
comprendre, mais ils n’en saisissent pas le sens, parce qu’ils considèrent la
Parole comme une Personne. Si nous gardons à l’esprit le sens de « Plan », au
lieu de « Parole », voici ce que nous apprenons de Jean 1 :
« Au commencement
était le Plan, et le Plan était avec Dieu, et le Plan était Dieu. Il était au
commencement avec Dieu. Toutes choses ont été faites par lui, et rien de ce qui
a été fait n’a été fait sans lui. En lui était la vie, et la vie était la
lumière des hommes (…) le plan a été
faite chair, et il a habité parmi nous, pleine de
grâce et de vérité; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la
gloire du Fils unique venu du Père » (versets 1-14).
Ces versets résument magnifiquement l’enseignement de la Bible : Jésus exista
aux cieux depuis le commencement, mais pas en tant que personne. Il exista dans
le dessein de Dieu, au centre même du Plan divin. Il n’exista pas en tant que
personne, avant sa naissance à Bethléhem. Alors selon l’expression de
Jean, « le Plan a été fait chair ».
Honorer Jésus
Maintenant que nous avons fait ressortir l’enseignement de la Bible sur Jésus,
nous sommes à même de l’honorer, comme nous ne l’avons peut-être jamais fait
auparavant.
Ainsi que nous l’avons établi, il y a deux sortes de langages dans la Bible. Il
y a le langage littéral, qui signifie exactement ce qu’il expose; et il y a le
langage figuratif, qui implique un sens plus profond. Au moment où Jésus disait
qu’il était descendu du ciel, il n’avait jamais été personnellement au ciel.
Donc ses paroles ne pouvaient pas avoir été littéralement vraies, mais doivent
avoir un sens figuratif.
Puisque Dieu connaît toutes choses, Il peut anticiper l’avenir. Quand le Dieu
Tout-Puissant décide de faire quelque chose, la chose est tout comme faite.
Donc, avant de créer le monde, Dieu établit un Plan. Jésus était le
commencement de ce Plan, et sa partie la plus importante. Les serviteurs de
Jésus faisaient aussi partie de ce Plan. On parle d’eux et de leur Seigneur
comme ayant existé avant la création du monde. Ni lui, ni eux, n’étaient
évidemment alors en vie : ils existaient seulement dans le Plan de Dieu, comme
une partie de son Plan. Dans ce sens figuré, ils étaient dans les lieux
célestes depuis le commencement de la création.
Mais la vie réelle du Seigneur Jésus-Christ commença seulement à sa naissance à
Bethléhem. Sa naissance fut miraculeuse : Dieu était son Père, et Marie, sa
Mère était vierge. Elle était sa vraie mère, et Jésus fut son fils tout autant
qu’il fut le Fils de Dieu. A cause de cela, il fut un véritable homme; en conséquence,
il ressentit les mêmes tentations de pécher que n’importe quel autre homme,
mais il conquit complètement la tentation, il ne commit aucun péché et
développa un caractère parfait. Pour cela, Dieu le ressuscita des morts et
l’honora en le plaçant dans l’univers au premier rang après Dieu.
Alan Hayward
Anglais: Did Jesus really
come down from heaven?